Quincy Jones parle de Breaking News…

Dans une interview accordée à Roger Friedman le 17 Novembre 2010, Quincy Jones a répondu à quelques questions concernant le titre Breaking News et Michael Jackson. Sans porter aucun jugement, MJFrance vous laisse vous faire votre propre opinion quand à ses déclarations que voici :

Roger Friedman : Avez-vous entendu les nouvelles chansons de MJ ?
Quincy Jones : On m’a demandé de les identifier.

Avez-vous entendu Breaking News ?
Oui, on me l’a fait écouter.

On dirait du Michael Jackson, cette chanson a l’air d’être une chanson de Michael Jackson.
Comment pouvez-vous dire ça avec tous ces sons empilés les uns sur les autres ?

La mélodie est très jacksonnienne.
Hum hum.

Cette mélodie a une signature, on peut l’entendre dans cette chanson.
Je ne peux pas dire, les sons sont trop empilés. Ca se pourrait, je ne sais pas.

Je pense que c’est lui.
Il y a eu beaucoup de controverses.


Quand on empile autant les sons il est difficile de se prononcer…
Sa famille n’avait pas la moindre idée de ce que nous faisions en studio.

Son père dit toujours qu’il était en studio chaque jour quand Michael enregistrait.

Il ment.

Que pensez-vous de Joe Jackson ?
Je prends mon joker. Vous, vous pensez quoi de lui ?

Je ne pense pas grand-chose de lui. Un père terrible.

Il n’y a rien de plus à penser. Pas une seule fois la famille n’est venue me remercier pour ce que j’avais fait… pas une fois, personne.

Est-ce que Michael vous a remercié ?
Bien sûr. Michael savait ce qu’il se passait.
La maison de disques ne voulait pas de moi au début.

Ils vous trouvaient trop jazzy.
Il a commencé The Wiz et m’a dit qu’il avait l’intention de faire un album solo, et il voulait que je l’aide à trouver un producteur. J’ai dit à Michael que je ne voulais pas en parler, que nous avions un film à faire et qu’il devait se concentrer là-dessus. Je n’ai jamais vraiment voulu faire The Wiz. Ils ont su trouver les mots et j’ai été engagé comme superviseur musical.

Est-ce que Michael était un bon auteur ?
Mon Dieu oui. Don’t Stop ‘Til You Get Enough.

Don’t Stop ‘Til You Get Enough est ma chanson préférée. C’est vous qui en étiez le producteur.

[…]

Brad et moi on fumait des Marlboro et à la fin de la bande j’entends (il fredonne la mélodie de Human Nature).

C’est Human Nature ?
Oui. Nous avions déjà Thriller et Billie Jean. Puis PYT, Human Nature et Beat It. J’ai dit ce que je voulais… quelque chose de sombre et de rock and roll. C’est ce que c’est de toute façon. Il a choisi les chansons, nous somme allés chez lui à Hayvenhurst pour peaufiner et c’est tout. Quand on a une chanson comme Billie Jean c’est monstrueux, on a trois accords, et c’est comme un kaléidoscope de couleurs. C’est ce que fait un producteur. Comme un réalisateur de films. Il assemble tout ça en un seul ensemble.

Et ce passage africain sur Wanna Be Starting Something ? C’est vous qui l’avez trouvé ?
Non c’est Michael qui l’a trouvé. Ca venait de la chanson Soul Makossa de Manu Di Bango, quand j’étais à Paris elle était numéro 1. Je l’ai dit à Michael. Il a dit « Mais j’en ai besoin! ». Je lui ai di que ça appartenait à Manu Di Bango. Enfin… Je ne sais pas…

Les meilleures chansons ne sont pas toutes sur Thriller, par exemple Man In The Mirror est incroyable.
Elle est sur Bad, c’est une belle ballade.
C’est un processus. Un processus sans fin. Il faut avoir le bon jugement. Beaucoup d’amour et de confiance. Quand on dit à des artistes comme Frank Sinatra ou Ray Charles de sauter sans filet il vaut mieux savoir de quoi on parle. Ils ne jouent pas. J’étais prêt pour ça. Je fais ça depuis que j’ai 13 ans. Il vaut mieux ne pas se louper parce qu’ils scrutent comme des faucons.

Traduction :CAT

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *