Mois : novembre 2011

Les sept hommes et cinq femmes du jury, qui ont commencé leurs délibérations vendredi matin, à huis clos et pour une durée indéterminée, ont suspendu leurs travaux vers 16h00 sans donner de verdict. Les délibérations reprendront lundi matin à 8h30, a précisé la Cour supérieure de Los Angeles dans un communiqué.

Ci après, les titres de trois journaux américains en attente du verdict :

Suite à notre info du 28 octobre concernant les soirées « Une Vie de Légende » présentées par Universal Picture Vidéo et Nostalgie, voici la liste de toutes les villes et les lieux qui vous donnent rendez-vous le 10 novembre prochain pour des soirées spéciales.
  • Bordeaux : Au vestiaire du Makila, Hangar 17, Quai des Marques 33300 Bordeaux (05.57.87.33.21)
  • Grenoble : Le Pasadenas, 6 rue Fernand Pelloutier, 38130 Echirolles
  • Lyon : Le Boudoir, 13 place Jules Ferry, Gare des Brotteaux, 69006 Lyon (04.72.74.04.41)
  • Marseille : Warm Up, 83 Pointe Rouge, 13008 Marseille (04.96.14.06.30)
  • Mulhouse : Le Best Of, Rue de Romains, 68510 Sierentz (03.89.83.99.90)
  • Paris : Bizz’Art, 167 quai de Valmy, 75010 Paris (04.40.34.70.00)
  • Rouen : Le Vicomté, 70 Rue Vicomté, 76000 Rouen (02.35.71.24.11)
  • Strasbourg : Salle blanche de l’Amoxis, Z.A. du Ried, 67590 Schweighouse sur Moder (03.88.06.50.10)
  • Toulouse : Coulisse, 3 b boulevard de Strasbourg, 31000 Toulouse (05.62.30.82.51)

 

Le procès du Dr Conrad Murray s’est achevé hier sur la plaidoirie du procureur David Walgren et de l’avocat de la défense Ed Chernoff. Les douze jurés doivent maintenant se prononcer sur la culpabilité ou non du Dr Conrad Murray qui risque jusqu’à 4 ans de prison pour homicide involontaire.

Résumé du réquisitoire du procureur David Walgren :

Pour Prince, Paris et Blanket, ce procès ne sera pas une fin en soi puisqu’ils ont perdu leur père. Conrad Murray a violé la confiance sacrée qui existe entre un médecin et un patient. Le 24 juin 2009, Michael Jackson a répété au Staples Center et a fait une très grande performance. Douze heures plus tard il était mort dans son lit, à la maison.

Michael Jackson était un génie créatif qui s’efforçait d’atteindre la perfection. Il faisait des plans sur le long terme pour lui-même et pour ses enfants. Il était excité à l’idée de faire cette tournée parce qu’il savait qu’elle lui donnerait une chance de s’installer, et de donner une vie normale à ses enfants. Michael Jackson voulait ouvrir un hôpital pour enfants. Il voulait en faire profiter le monde entier. Il avait des plans, des espoirs et des rêves.

Michael Jackson avait hate que ses enfants le voient sur scène à Londres. Mais aucun d’eux n’a pu voir ça, puisque le 25 juin 2009, Michael Jackson est décédé à l’âge de 50 ans. La loi reconnaît la relation spéciale qui existe entre un médecin et son patient. Les médecins ont des devoirs envers leurs patients et le fait de ne pas agir en fonction de ces devoirs a causé la mort de Michael Jackson. Conrad Murray est négligent de manière criminelle car il aurait pu prévoir ce qui est arrivé. De son propre aveu, Conrad Murray savait que Michael Jackson aimait injecter son propre Propofol. Il n’aurait jamais dû le laisser seul dans une pièce remplie de médicaments.

Le Dr Murray a menti en omettant de dire aux médecins qu’il lui avait administré du Propofol. Cela prouve qu’il savait qu’il avait fait quelque chose de mal. Il avait conscience de sa culpabilité. Murray avait tiré le gros lot avec ces concerts, et il s’attendait à recevoir 150 000 dollars par mois. Il avait envoyé des lettres à ses patients, disant qu’il quittait définitivement son cabinet parce que c’était l’opportunité de sa vie. Murray a fait livrer des caisses de Propofol chez sa petite amie, pas à sa clinique. Nous avons entendu la voix hésitante de Michael Jackson, un mois et demi avant sa mort. C’est un triste enregistrement.

Murray ne prend même pas la peine de conserver des dossiers médicaux, mais pour une raison quelconque, il garde un enregistrement de la voix de Michael Jackson. Même dans un moment où il est vulnérable, Michael Jackson parle du futur, de ses rêves, de son hôpital pour enfants. Alors qu’il n’a aucun raison de croire que quelqu’un va écouter ses propos, il parle de ses aspirations pour le futur. Ce sont des sentiments authentiques. Pour des raisons complètement inconnues, Murray décide de l’enregistrer sur son iPhone. Que fait le Dr Murray deux jours plus tard ? Il fait une grosse commande de Propofol, de Lorazepam et de Midazolam.

Lors d’une réunion en juin Murray assure à tout le monde que Michael Jackson va bien. Nous avons appris par Kenny Ortega que le 19 juin il était inquiet. Il a vu Michael Jackson frissonner. Il a partagé ses inquiétudes avec AEG Live et avec Randy Phillips. Il a dit avoir essayé d’appeler Murray. Le 20 juin il y a eu une réunion. Nous savons que Murray était énervé parce que Michael Jackson avait été renvoyé à la maison. Murray a sévèrement dit à Ortega de s’occuper de ses affaires, en lui disant « faites votre travail de metteur en scène et laissez-moi m’occuper de la santé de Michael ». Malheureusement, c’est ce qu’il s’est passé.

Nous avons appris que le 21 juin, Michael se plaignait d’avoir à moitié chaud et à moitié froid. Nous savons que son garde du corps a appelé l’infirmière de Michael Jackson, qui leur a dit qu’il fallait le transporter à l’hôpital. Le 23 juin, Michael a répété au Staples Center. Contre toute attente c’était une grande performance. C’était la lumière au bout du tunnel. Le 24 juin, la dernière répétition de Michael Jackson a une fois encore été un succès. Tout le monde était excité à l’idée que la tournée soit sur le point de commencer. Michael Jackson était particulièrement excité à propos des « illusions » qui seraient répétées le lendemain. Il a dit « je t’aime » à Ortega, et l’a pris dans ses bras. Randy Phillips a aussi pris MJ dans ses bras.

Après la mort de Michael Jackson, un arrangement a été conclu avec Conrad Murray pour le rencontrer à Marina del Rey. Conrad Murray est venu avec ses avocats. A ce moment-là, les enquêteurs en savaient très peu. Les causes de la mort n’avaient pas encore été déterminées. Les inspecteurs travaillaient à l’aveuglette. Ils ont écouté ce que Conrad Murray avait à dire. Ils ont enregistré ce qu’il a dit. Nous avons appris qu’il était le médecin de Michael Jackson, et que son but était de l’aider à dormir. Quand les inspecteurs lui ont demandé à quelle fréquence, Murray leur a dit que c’était quotidien. Il a dit qu’il lui donnait une injection de 50 mg suivie d’une perfusion chaque jour, hormis les deux nuits qui ont précédé sa mort. Selon Murray la seule fois où Michael Jackson a dormi, c’était aux alentours de 4h00 du matin. Murray a dit aux enquêteurs qu’à 4h00 Michael Jackson se plaignait de ne pas pouvoir dormir. A 5h00 il lui a donné du Lorazepam, puis à 7h30 du Midazolam. A 10h00 Jackson a demandé du Propofol.

Pendant cette déposition, Murray a dit aux enquêteurs qu’il s’était inquiété de donner du Propofol à Michael Jackson à 10h00, parce que Michael Jackson était censé se lever à midi, soit deux heures plus tard, et a suggéré qu’il avait tenté de lui donner une perfusion, mais pas une injection de 25 mg, qui ne l’aurait fait dormir que 5 minutes. Après être allé aux toilettes, Murray a vu que Michael Jackson ne respirait plus. Il n’a pas composé le 911, parce que pour lui parler à un opérateur revenait à négliger Michael Jackson. Qu’a-t-il fait ? Il a appelé Michael Amir Williams et lui a laissé un message. Si on met de côté tous les autres comportements étranges, il avait juste besoin de dire « Appeler le 911 ». Mais il ne l’a pas fait. Il a laissé un message plutôt que d’utiliser ce temps pour appeler le 911, parce qu’il faisait passer Conrad Murray en premier. Il avait peut-être besoin de cacher des preuves.

Nous avons aussi entendu parler des conversations téléphoniques de Murray. Une conversation de 23 minutes. Est-il sensé que Conrad soit au téléphone pendant que Michael Jackson n’arrive pas à dormir ? Le plus probable est que Michael Jackson était sous perfusion. Nous savons qu’il a consulté des mails de la compagnie d’assurance, qui s’inquiétait de la santé de Michael Jackson. Alors que Michael Jackson était allongé sur son lit, relié à une IV, Murray disait à la compagnie d’assurance que les rumeurs autour de la santé de Michael Jackson étaient fausses. Il a aussi appelé Sade Andings, son bureau, et d’autres personnes. Qu’est-ce qui était si important pour qu’il ait besoin d’appeler Sade Andings à ce moment-là ? Nous savons que Sade a entendu des voix au moment même où Murray a lâché le téléphone. Conrad Murray était-il dans une autre pièce ? Etait-ce Michael Jackson qui appelait à l’aide ? Avait-il le souffle coupé ? Etait-il en train de s’étouffer ? Nous l’ignorons… Nous ne le saurons jamais. A cause de la negligence de Murray.

Nous avons entendu le message qu’il a laissé à l’assistant de Michael Jackson ? Michael Amir Williams. Williams a appelé Faheem Muhammad et Alberto Alvarez. Quand Alverez entre dans la chambre il entend Paris crier « Papa ! », il fait donc sortir les enfants. Murray attrape des flacons de médicaments et demande à Alvarez de les mettre dans un sac. Il lui demande de prendre une poche de solution saline bien spécifique, pas les deux qui se trouvaient là. Seulement à ce moment Murray demande à Alvarez d’appeler le 911. Pas quand il a appelé Amir Williams, pas quand Alvarez est entré dans la chambre, mais juste après avoir caché des preuves. Soit 20 minutes plus tard. Les ambulanciers arrivent en 6 minutes. Ils étaient à deux ou trois kilomètres de là. Les ambulanciers ont parlé des soins de base qui ont été prodigués, mais malheureusement il était trop tard. Ils avaient un équipement qui aurait pu sauver la vie de Michael Jackson si Murray les avait appelés immédiatement. Alors que les ambulanciers emmènent Michael Jackson dans l’ambulance, Murray ramasse quelque chose par terre et le met dans un sac poubelle. Pourquoi ? A l’hôpital les médecins demandent à Murray quels médicaments il a donnés à Michael Jackson, encore une fois il ne fait jamais mention du Propofol.

Après que la mort de Michael Jackson soit prononcée, Murray s’inquiète d’aller chercher une « crème » dont Michael Jackson ne voulait pas que les gens aient connaissance. Murray ne s’inquiétait pas pour cette crème… il s’inquiétait pour lui. Murray est venu faire une déposition parce qu’il a supposé que la police avaient trouvé ses sacs dans la chambre de Michael Jackson. Il savait que les analyses toxicologiques allaient parler. Il y est allé pour limiter les dégâts. Il a pris les devants pour se préserver lui-même. Malheureusement son histoire ne correspond pas aux preuves. Chaque médecin qui a témoigné a dit qu’il n’aurait jamais fait ce qu’a fait Murray.

Nous avons appris que le Propofol doit être utilisé dans un environnement hautement surveillé. C’est la base. Personne n’a jamais entendu parler du fait qu’on administrait ce produit à domicile… mais… jusqu’à ce que Murray le fasse. C’est une grossière violation des soins médicaux. Une énorme négligence. Murray s’est servi de Michael Jackson comme cobaye. Le Propofol est un médicament génial, s’il est utilisé de façon appropriée. Il requiert un équipement de réanimation. Il faut aussi savoir comment l’utiliser. Murray en est venu tout de suite au massage cardiaque et au bouche-à-bouche, alors qu’il aurait dû le ballonner. Il était préoccupé par ses mails, ses sms et ses appels, et a abandonné son patient. Laisser son patient a été la pire chose. Les benzodiazépines sont imprévisibles. Donner des puissants sédatifs à MJ dans surveillance est criminel. Murray a omis de consigner par écrit les signes vitaux, aucune dose administrée n’a été consignée. Murray était trop content d’enregistrer la voix de Michael Jackson, mais il n’a pas pris la peine de prendre des notes. Murray a choisi de ne pas tenir de dossiers médicaux parce qu’il ne voulait pas laisser de traces de ce traitement bizarre. Il a trompé les médecins du Centre Médical UCLA, ce qui constitue une extrême violation des standards de soins. Les experts ne peuvent que spéculer sur ce qui est arrivé à Michael Jackson, puisque Murray n’a pas pris de notes.

Le Dr Steven Shafer a dit que le scénario le plus probable était que Murray avait posé une perfusion à Michael Jackson. Il s’est basé sur les preuves, une poche de sérum physiologique découpée avec les empreintes de Murray trouvées sur la scène. Murray a admis qu’il faisait ça toutes les nuits, une injection de 50 mg suivie d’une perfusion. Michael Jackson ne se plaignait pas de ne pas pouvoir s’endormir, puisqu’il dormait, Conrad Murray l’ayant mis sous perfusion. Nous ne saurons jamais ce qu’il s’est réellement passé. Ce que nous savons c’est que Michael Jackson est mort d’une overdose de Propofol, en lien direct avec les actes de Murray ;

Les anciens patients de Murray disent qu’il est un bon médecin, mais ils ont tous été soignés à l’hôpital, pour des choses pour lesquelles Murray était formé. La défense a appelé le Dr Allan Metzger, qui nous a dit qu’aucune somme d’argent ne lui ferait donner du Propofol à domicile. Michael Jackson n’a pas été imprudent. Il avait toute la vie devant lui. Il avait 3 enfants qu’il aimait. Il avait les moyens de prendre lui-même du Propofol mais il ne l’a pas fait. Il voulait qu’un médecin le surveille en permanence. Murray aurait dû mettre les médicaments sous clé.

Ce que le Dr Paul White a montré n’est qu’une science de pacotille. Il a été décevant. C’est triste pour la science et pour la vérité. Walgren a suggéré qu’étant retraité, White avait peut-être besoin d’argent. Nous savons que le Propofol n’a aucun effet quand il est avalé. White n’a mené aucune recherche. L’avocat de la défense Michael Flanagan a appelé un chercheur dans l’Indiana pour mener cette étude pour lui. Nous savons aussi de White qu’il n’aurait jamais administré de Propofol à domicile. Il aurait aussi composé plus tôt le 911. Il a admis qu’un oxymètre de pouls sans alarme était inutile si le médecin n’est pas dans la pièce. White a témoigné qu’il n’aurait jamais quitté la pièce en sachant que son patient aimait se faire des injections. White a dit qu’il avait eu une conversation avec le chercheur qui avait mené l’étude, et qu’ils s’étaient rencontrés une fois.

Michael Jackson avait confiance en son médecin. Il lui a confié sa vie. Il en a payé de sa vie. Conrad Murray a menti, déçu, trompé. Le plus important, c’est qu’il a été négligent, il n’a pensé qu’à lui. Ce n’est pas ce qu’un médecin est censé faire. Les actes de Conrad Murray ont causé la mort de Michael Jackson. Mais on n’a pas besoin de le prouver. Même si on admet les faits exposés par la défense, le fait est qu’il reste responsable à 100%. Je vous demanderai de le considérer coupable d’homicide involontaire, parce que Conrad Murray a abandonné son patient. La justice demande un verdict de culpabilité.

Résumé de la plaidoirie d’Ed Chernoff, avocat de la défense :

Ed Chernoff a dit que l’accusation avait échoué à prouver qu’un crime avait été commis. Nous ne dirons jamais que Murray n’a jamais fait d’erreurs. Mais ce n’est pas un cas civil. Pour qu’un crime soit commis, l’accusation doit démontrer que Murray a tué Michael Jackson.

Alberto Alvarez a témoigné que Murray (qui connaissait à peine Alvarez) lui avait demandé de cacher des flacons et des sacs pour lui. Alvarez a témoigné qu’il avait pris la poche à IV mais le problème est que ses empreintes n’ont pas été retrouvées sur cette poche. Alvarez a dit qu’il y avait une substance laiteuse dans cette poche, mais aucune trace de Propofol n’y a été retrouvée. Le témoignage d’Alvarez ne colle pas.

Aucune photo ne montre le flacon à l’intérieur de la poche à IV. L’inspecteur Scott Smith a dit n’avoir jamais vu de flacon à l’intérieur d’une poche à IV. Il n’a pas pris de notes à ce sujet, parce qu’il n’a rien vu. En avril 2011, l’accusation a rencontré Alvarez. La seule chose qu’ils lui ont montré a été la poche à IV et le flacon.

L’accusation devait prouver que Murray avait tué Michael Jackson.

Murray n’avait pas besoin de créer un dispositif à IV élaboré (en plaçant un flacon à l’intérieur d’une poche vide), alors qu’il avait juste à suspendre le flacon grâce à l’anneau qui était dessus. La tubulure retrouvée dans la chambre de Michael Jackson n’a présenté aucune trace de Propofol.

Shafer n’est pas un enquêteur, c’est un analyste qui travaille pour l’accusation. Les bons scientifiques ne prennent pas position. Shafer avait un but, celui de créer des problèmes. Le Dr White en connaît beaucoup plus sur le Propofol que le Dr Shafer n’en saura jamais. C’est White qui a dit la vérité.

Les simulations de Shafer n’ont rien à voir avec ce cas. Il a esquissé plusieurs scénarios que personne ne peut confirmer. Pourquoi a-t-il fait ça ? Parce que quand on essaie de savoir ce qu’il s’est passé, il y a des millions de possibilité. Mais Shafer a démontré ce qu’il s’était passé comme s’il était flic. Bien que du Lorazepam ait été retrouvé dans l’estomac de Michael Jackson, Shafer n’a jamais expliqué comment il était arrivé là, parce que ça ne soutenait pas sa théorie. Il y a deux scénarios raisonnables pour ce qui est arrivé et si c’est le cas, le jury devrait acquitter Murray.

Ed Chernoff a demandé au jury : « S’il s’agissait d’une autre personne que Michael Jackson, ce médecin serait-il là aujourd’hui ? » Chernoff a dit aux jurés que pour condamner Murray ils devaient croit qu’il avait du mépris pour la vie humaine, mais il leur a rappelé que les patients de Murray qui ont témoigné ont dit qu’il était un médecin attentionné. L’accusation a prétendu que la raison pour laquelle la tubulure à IV n’avait pas été retrouvée sur la scène de crime était que Murray l’avait ramassée et mise en la poche de son pantalon. Mais Chernoff a dit qu’il aurait pu prendre n’importe quoi, alors pourquoi aurait-il choisi cette tubulure ?

Le plus gros défaut de Murray est qu’il est d’une grande force. Il pensait pouvoir aider Michael Jackson. Il avait tort. « Il était comme un petit poisson dans un grand étang sale », a-t-il dit . Murray n’a pas composé le 911 parce qu’il était occupé à essayer de sauver la vie de MJ. Il a immédiatement entamé une réanimation, et quand ça n’a pas marché il lui a injecté du Flumazenil. Il a aussi demandé au chef cuisinier d’appeler de l’aide. L’appel au 911 a duré 163 secondes. Si Murray avait utilisé ce temps pour composer le 911, l’accusation aurait quand même dit qu’il avait dévié des standards de soins. L’accusation dit que tout ce qu’a fait Murray était une déviation des standards de soins parce qu’ils veulent avoir la peau de Murray.

Il y a un immense désir à dépeindre Murray comme un méchant. Il n’existe pas de parfait méchant ou de parfaite victime. L’accusation a montré une vidéo de surveillance montrant Murray quitter les urgences, suggérant qu’il s’enfuyait, alors qu’il se rendait dans une autre aile de l’hôpital pour aider la famille à rédiger le communiqué de presse. Chernoff a admis que donner du Propofol à domicile pouvait être quelque chose d’inapproprié, mais il a dit que Murray n’avait jamais donné de drogue illégale à Michael Jackson.

Le témoignage du Dr Alon Steinberg, disant que laisser Michael Jackson dans la chambre revenait à laisser un bébé sur un comptoir de cuisine, est insultant. Michael Jackson était un adulte, qui prenait ses propres décisions.
Michael Jackson n’est pas mort uniquement du Propofol. Il est mort à cause du Propofol et à cause de beaucoup de Lorazepam.

Chernoff a demandé aux jurés de ne pas rendre Murray responsable uniquement parce qu’il s’agit de Michael Jackson, en disant : « Ce n’est pas une émission de téléréalité ».

Dans sa réfutation, le procureur David Walgren a attaqué avec sarcasme, en disant au jury : « Pauvre Dr Murray… tout le monde est contre lui ». Walgren a dit que le traitement que le Dr Murray avait donné à Michael Jackson était « un comportement inadmissible, bizarre, contraire à l’éthique », ajoutant : « C’est pour ça que nous sommes là ». Walgren a dit que la défense blâmait tout le monde, sauf le médecin, et il s’est moqué de la défense qui avait suggéré qu’il y avait un « complot » contre le médecin.

« Tout le monde est à blâmer sauf Conrad Murray… pauvre Conrad Murray ».

Source : TMZ.com – Traduction PYC

Lundi 31 octobre 2011, le Dr Paul White poursuivait son témoignage. Pendant un contre-interrogatoire agressif, le procureur David Walgren a essayé de faire reconnaître au Dr White que le Dr Murray avait dévié des standards de soins en donnant du Propofol à Michael Jackson. Le Dr White a dit à l’accusation qu’il n’avait jamais entendu parler de médecins ayant administré du Propofol à domicile.

Le Dr White a déclaré qu’il était « souhaitable » de garder des dossiers médicaux, mais il ne pense pas que le fait que Murray n’ait hardé aucun dossier soit un manquement « extrême » aux standards de soins. Il a dit à Walgren qu’il avait été payé 11000 dollars pour son témoignage. Il a dit qu’il était dégrevé à hauteur de 3500 dollars par jour pour couvrir ses frais.

White a dit qu’il n’avait aucun problème à laisser un patient seule 15 à 30 minutes après lui avoir donné une petite dose de Propofol. Il a cependant reconnu qu’il ne quitterait pas la pièce s’il avait à traiter un patient qui aurait dit qu’il aimait s’injecter lui-même du Propofol.

White a dit qu’il aurait appelé le 911 plus tôt mais que dans ce cas ça n’aurait fait aucune différence. Pendant un moment particulièrement tendu, Walgren a demandé à White si Murray avait obligation de rapporter tous les médicaments administrer à Michael Jackson. White a dit que parfois, en cas d’urgence, certains détails étaient « négligés ». Walgren a alors demandé si le Propofol était « un détail qui avait été négligé », et White a répondu : « Evidemment il a été négligé ». Walgren a répondu : « Non, pas évidemment… ça peut aussi être un mensonge ». White a admis que oui, c’était possible.

White a témoigné qu’il rejetait maintenant sa théorie initiale, disant que MJ pouvait être mort en ayant avalé du Propofol. Il a dit qu’il avait écrit cette théorie dans un rapport préliminaire qu’il avait écrit en deux jours. Walgren lui a demandé de trouver le mot « préliminaire » dans ce rapport. White a été incapable de le trouver.

Walgren a demandé à White s’il avait d’autres théories qui ne blâmeraient pas Michael Jackson. White a répondu que non. Il a reconnu qu’il n’aurait jamais été d’accord pour administrer du Propofol pour traiter une insomnie, en disant qu’ »aucune somme d’argent » n’aurait pu le persuader de le faire.

A un moment donné, le juge Pastor a interrompu le témoignage après que White ait rapporté deux longues conversations qu’il a eues avec Murray, ce qui aurait pu permettre à la défense de présenter des déclarations de Murray sans qu’il ait à venir à la barre. Pastor avait précédemment décidé que ces conversations étaient irrecevables. White a laissé entendre que Murray lui aurait dit que Michael Jackson avait son propre approvisionnement en Propofol.

White a dit qu’il pensait que Murray avait rempli une seringue avec 50 mg et qu’après avoir donné 2 mg à Michael Jackson, il a laissé l’autre moitié dans la chambre de Jackson. Il a dit que Jackson s’était probablement administré la dose mortelle pendant les 40 minutes où Murray était au téléphone. Il a dit qu’il était possible que Michael Jackson soit sorti de son lit, ait trouvé la seringue contenant du Propofol que Murray avait laissé dans la chambre pour s’administrer la dose fatale.

White a dit aux jurés que les médecins des urgences n’auraient pas été capables de sauver Michael Jackson, même si le Dr Murray leur avait tout dit.

Source : TMZ.com – Traduction PYC