Billboard interview Spike Lee au sujet du documentaire…

Spike Lee a accordé une interview au magazine Billboard qui sortira le 23 janvier prochain. Voici un résumé de quelques réponses du réalisateur de « Michael Jackson’s Journey From Motown to Off The Wall » qui figurent sur billboard.com.

Spike Lee en compagnie des auteurs-compositeurs de « I Can’t Help It », Stevie Wonder et Susaye Greene (photo Facebook).

Il y a beaucoup de plaisir à regarder votre documentaire. C’est la période la plus simple de la vie de Michael Jackson avant de voir tous les gros titres à sensation et toutes les accusations portées contre lui ?

Si l’on fait un retour en 1979, il n’y avait pas beaucoup de pression sur Michael pour Off The Wall. Tout a commencé après Thriller. Les choses deviennent compliquées lorsque vous vendez l’album le plus vendu de tous les temps. Les gens sont emportés par Thriller, mais Off The Wall est mon préféré des trois albums qu’il a fait avec Quincy Jones. Beaucoup de monde dit également cela dans mon documentaire.

Sa mère Katherine, a dit que Michael avait été blessé lorsqu’il ne gagna qu’un seul Grammy Award pour Off The Wall en 1980. A quel point cela a-t-il joué sur sa motivation ?

Michael Jordan est un grand ami à moi. Toute les choses négatives que quelqu’un pouvait dire sur lui, il l’utilisait comme un carburant. Lorsque Michael ne gagna pas tous les Grammy Awards qu’il estimait devoir gagner, c’est comme: « Ok bande de connards… J’ai quelque chose pour votre cul. » Et ce fut Thriller.

Michael n’était pas le genre de gars à dire « Ok bande de connards« .

Non, il ne l’était pas. Mais ne nous trompons pas, Michael était un compétiteur. Pour chaque disque qu’il a fait, il voulait qu’il soit numéro 1. Il avait été blessé, et il est revenu avec une vengeance.

Est-ce que vous aimiez Michael ?

Oui. Mike est venu chez moi à Brooklyn. J’ai mis un CD, c’était HIStory (1995) et il m’a dit: « Choisis une chanson que tu voudrais tourner« . Alors j’ai choisi Stranger In Moscow. Il m’a dit alors: « Non, ce n’est pas celle-là que tu veux ! Tu veux faire They Don’t Care About Us. » Michael avait raison.

Lorsque Michael était en train de faire Off The Wall, certaines personnes pensaient que sa carrière était terminée, n’est-ce pas ?

Il y avait des doutes. Mais Michael n’a jamais douté de lui. La seule chose qu’il savait est qu’il avait la liberté de le faire. Et pour se faire, lui et ses frères étaient libres de tout contrat avec Motown. Il devait alors s’écarter de ses frères également. La famille c’est comme une croix à porter.

Dans le film, vous ne traitez pas des accusations portées par Michael à l’encontre de son père, Joe, comme quoi il était physiquement violent. Pourquoi ?

Voilà comment je vois les choses, et je vous remercie de poser cette question. Tant de gens se focalisent sur d’autres choses, que nous avons fait le choix de nous focaliser sur la musique. Personnellement je ne dirais pas que Joe Jackson était un mauvais gars. Avez-vous déjà visité la maison des Jackson à Gary, dans l’Indiana ? Il y avait 9 enfants qui dormaient les uns sur les autres. Il a vu le talent chez ses enfants, et il a fait le job. Aujourd’hui, si vous touchez votre enfant, vous allez en prison. A l’époque, si vous ratiez votre coup — je parle uniquement pour les gens de couleur — vous étiez mort. Je ne pense pas qu’il faut frapper ses enfants, mais parfois… la tête à l’envers ? (il hausse les épaules) Je suis peut-être d’une génération trop vieille. Et cette maison à Gary ? Cela devrait être un point de repère national. Ok, il y a le président Obama. Il vous reste encore un an. (rires)

C’est comme si Joe était en même temps le meilleur manager de tous les temps et le pire à la fois ?

Pour moi Joe est Ok. Mais biensur, il n’était pas mon père ! (rires)

Les frères de Michael, Jackie et Marlon, qui ont de bonnes relations avec John Branca et John McClain, les exécuteurs testamentaires de la succession de Jackson, sont dans le film. Mais Janet, Jermaine et Randy, qui ne sont pas d’accord avec les exécuteurs testamentaires, n’y sont pas. Pourquoi ?

Ils n’ont pas voulu en faire partie. Ce n’est pas un secret qu’il y ait des tensions entre des membres de la famille et l’Estate. Chaque fois qu’il y a de l’argent en jeu, il y a de l’électricité dans l’air.

Il y a quelque chose à propos du documentaire qui n’est pas terrible: le titre. Pourquoi un titre si encombrant ?

Cela ne vient pas de moi.

Est-ce que le titre vous a été dicté par l’Estate ?

Cela ne venait pas de moi. (rires) Ecoutes, à l’heure actuelle je devrais être en route pour le bureau. C’est le genre de réponse qu’un politicien aurait donné non ?

C’est votre second documentaire sur Jackson, le premier était Bad 25. Est-ce que vous voulez en faire un autre ?

J’aimerai beaucoup faire un documentaire sur Thriller. Je l’ai fait savoir à l’Estate, mais on ne m’a pas encore donné le job.

Pensez-vous que le succès de Thriller a été mauvais pour la musique de Michael ? Après cela il a été obsédé de faire encore mieux.

Thriller est devenu un monstre à porter. Pour chaque album qui a suivi, il voulu vendre encore plus d’albums. Je pense que c’est le prix à payer.

Source: MJFrance

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