A partir du mardi 12 février et pendant toute l’année 2008, Sony/Legacy Recordings commencera la diffusion d’un podcast spécial Thriller 25. Ce « Thrillercast » en 40 épisodes vous fera revivre l’aventure Thriller à travers anecdotes, interviews des protagonistes de l’album, mais aussi d’artistes et personnalités influencés par ce disque.
Le podcast est disponible en widget ici: http://www.springwidgets.com/widgets/view/22851/
Par ailleurs, hier la chaîne YouTube de Michael Jackson a brièvement publié cette nouvelle vidéo (lien périmé) sur Thriller 25 (vraisemblablement par erreur), rassemblant interviews récentes de Will.i.am avec Quincy Jones, Akon, Wyclef Jean, mais aussi des images inédites du Roi de la Pop en studio avec le leader des Black Eyed Peas.
Retranscription (extraits) :
Will.i.am: Alors Quincy… « Thriller »… 25 ans après…
Quincy Jones: C’est impossible, impossible…
Omarion: Michael Jackson, c’est le Roi… […] Il est mon influence principale.
Will: Personne ne pourra jamais vendre autant de disques.
Will (à Quincy): Sur le moment, quand tu travaillais dessus en studio, est-ce que tu aurais imaginé que ce projet serait toujours une référence 25 ans plus tard?
QJ: Personne ne peut faire ce genre de prédiction. Ou alors ceux qui le font sont des menteurs. Tout ce qui nous préoccupait c’était de le terminer, cet album. On avait huit semaines pour le finir, avec trois studios, et on l’a fait. On n’avait pas le temps de faire de grandes analyses, ni faire que tout soit intégralement réfléchi. On a suivi notre instinct…
[…]
Mary J Blige: Ah, la veste rouge de Beat It… Je ne pense pas avoir croisé un seul gamin qui n’en portait pas à l’époque. J’en avais une…
Beyoncé Knowles: J’en avais une, comme tout le monde…
MJB: Qu’elle soit en vrai ou simili cuir, tout le monde avait sa veste Beat It!
Akon: Je m’habillais comme lui, j’avais la veste rouge. Tout le monde en avait une, et celui qui me dit qu’il n’en a pas c’est un menteur! Moi j’en ai une!
Wyclef Jean: Tous ces mecs que tu vois aujourd’hui et qui se prennent pour de gros caïdes, eh bien ils portaient tous leur veste rouge à fermetures éclair dans les années 80, je t’assure, je les connais tous ! Y en avaient même qui portaient le gant blanc, tu vois…
QJ: « Thriller » devait s’appeler « Starlight Love », mais on n’aimait pas tellement, [Michael] et moi.
Will: Ca devait s’appeler « Starlight Love »?
QJ: Oui, Michael avait enregistré la démo. Ca nous avait beaucoup amusés d’ailleurs, parce que Bruce [Swedien] l’avait remixée sur sa console Pro Tools, et elle a fini par sonner encore plus faux! Mais « Thriller », ça coulait de source comme titre. Ce morceau a tout, l’ambiance fait appel à l’imagination et aux émotions. Et puis on a invité Vincent Price, le maître de l’épouvante ; c’est le genre d’idée que personne n’avait eue auparavant.
Omarion: Quand je voyais Thriller j’avais peur!
WJ: A l’époque où j’avais vu le clip de Thriller, j’avais une copine. Quand ça passait elle se blotissait contre moi, vu que la moitié du film fait peur. Elle criait comme la fille dans le clip, du coup j’avais l’occasion de jouer au copain protecteur… Merci Mike!
Will: Dès que quelqu’un fait ce geste [premiers coups d’épaule de la chorégraphie de Thriller], on sait exactement ce que c’est. J’imagine que c’était tout nouveau comme corrélation…
QJ: C’est vrai…
Will: Aussi bien du point de vue visuel que sonique, tous les composants de l’expression sont réunis dans Thriller.
QJ: C’était comme un long-métrage qui est devenu un phénomène mondial. C’était incroyable, personne n’avait jamais vu ça… Mais Michael et MTV sont responsables de leurs gloires respectives.
Akon: Quand j’essayais de voir quel titre j’allais pouvoir reprendre, j’ai pensé à « Billie Jean » et je me suis dit que ça pourrait marcher. Mais ensuite j’ai décidé que si je devais participer à ce disque, il fallait que je fasse une reprise de ma chanson préférée, « Wanna Be Startin’ Somethin' ». Michael a dit: « Super, c’est parfait! » De mon côté, je trouvais que les chants africains et tout le reste me correspondaient parfaitement, et que c’était un très bon choix pour l’occasion.
Will: Travailler avec Michael Jackson a été ma meilleure expérience jusqu’ici. Dans l’industrie musicale il y a une espèce d’échelle du succès. On dira par exemple « Toi, t’es disque de platine » ou bien « Toi, ta chanson a été classée numéro un en radio pendant six semaines », ou « Mec, t’es nominé trois fois aux Grammy Awards, tu vas chanter là-bas! »… Mais tout ça c’est du pareil au même en fin de compte. Et enfin, il y a travailler avec Michael Jackson. Et ça, pour moi et ma génération d’artistes, ça vaut bien plus qu’un Grammy. […]
Retranscription et traduction: MJFrance
Merci à TSCM @ MJJR, TomV87 et ahmadnat @ MJJC