Traduction d’une ancienne interview de Katherine Jackson au sujet du procès de Conrad Murray…

La chaîne You Tube « Celebrity Classified » a publié le 1er volet d’une nouvelle interview de Katherine Jackson, qui s’exprime sur Conrad Murray et son procès. Voici la traduction de la vidéo qui a été publiée sur You Tube.

Katherine Jackson: Le procès a été très dur à vivre pour moi. Et je priais pour que le jury prenne la bonne décision. Et c’est ce qu’il a fait. Je me sens plutôt bien à ce sujet. Maintenant nous attendons la condamnation. Mais même si je me sens plutôt bien à propos de la victoire, ou devrais-je dire la culpabilité, rien ne me rendra mon fils. Je suis toujours triste, donc…

Que ressentiez-vous chaque jour en vous retrouvant face à Conrad Murray ?

C’était difficile de lui faire face. Je ne pense vraiment pas qu’il ait souhaité ce qui est arrivé, mais il savait mieux que personne ce qu’il aurait fallu faire, et s’il avait été présent quand Michael a arrêté de respirer, Michael serait encore vivant aujourd’hui. Il est une cause de la mort de Michael, et je ne pense pas qu’il ait souhaité cette issue, mais il a été négligent. Il a pris un risque, et il était bien placé pour le savoir.
Certains jours, je ne suis pas allée au tribunal. Il y a des jours où j’ai dû aller chez le médecin. J’avais des rendez-vous chez le médecin. Mais en dehors de ça, j’ai essayé de m’y rendre autant que possible. Certains jours je me suis reposée.

Ce devait être difficile pour vous.

C’était très difficile.

Certaines choses que vous avez entendues au tribunal vous ont-elles surprise, à propos de l’affaire, à propos de Michael ?

Ce qui m’a surprise, c’est le Propofol qu’ils administraient, que le médecin administrait. Et il y a autre chose : j’ignorais que Michael avait ce problème d’insomnie.
A la lecture du verdict, je ne sais pas si je peux dire que je me suis sentie bien, mais c’était le cas. Mais s’ils avaient dit « non coupable », je ne sais pas ce que j’aurais fait. Pour être tout à fait honnête, j’ai pensé à sa mère. Parce que je suis une mère, et je sais comment elle a pu se sentir. Mais je me sens encore plus mal parce que je ne reverrai plus jamais mon fils. Après qu’ils ont lu le verdict de culpabilité, je me suis dit qu’au maximum il risquait quatre ans, mais qu’il était possible qu’il ne soit pas condamné à quatre ans.

A combien aurait-il dû être condamné ? Selon vous, quelle aurait été la sentence la plus juste pour lui ?

Je ne sais pas. Tout ce que je sais, c’est que Michael est parti pour toujours. Alors qu’il soit condamné à quatre ans, à deux ans, ou à n’importe quelle durée, il sera à nouveau libre de se promener dans la rue. Je ne peux pas comparer. On ne peut pas comparer ça à la mort de quelqu’un. Alors que l’autre ne prend que quelques années.

Quand vous avez entendu l’enregistrement que Murray a fait de Michael, qu’avez-vous ressenti ?

J’étais vraiment bouleversée d’entendre cet enregistrement, parce que c’était bien avant le décès de Michael. Et je me suis demandée quelle idée il avait derrière la tête, ce qu’il planifiait. Donc à ce moment-là j’ai pensé que ce n’était pas un homme bien, qu’il planifiait quelque chose.

Qu’avez-vous ressenti quand vous avez su qu’une photo de votre fils serait présentée à la cour ?

Le Procureur nous avait conseillé de ne pas venir au tribunal ce jour-là à cause de ce qu’ils prévoyaient de montrer. Le Procureur nous a dit de ne pas venir parce qu’ils allaient montrer une photo de mon fils après son décès. Je trouvais qu’il n’était pas nécessaire de montrer cette photo, parce que tout le monde savait qu’il était mort. Mais pourquoi l’ont-ils fait… je ne sais pas.

Que ressentez-vous au sujet de Murray, qui aujourd’hui va de l’avant, qui crée un documentaire ou qui parle de son expérience ?

Je ne pense pas qu’il devrait être en mesure de faire ça. Je ne pense pas que le juge aurait dû l’autoriser. Je ne sais pas s’il essaie de gagner de l’argent, mais je ne pense pas qu’il devrait gagner de l’argent à partir de ses actes terribles. Je ne pense pas que Murray devrait être autorisé à sortir quoi que ce soit, à faire des déclarations ou à faire un documentaire sur la période où il a été le médecin de Michael. Parce qu’il a fait quelque chose de terrible en négligeant Michael et en le laissant mourir. Pourquoi devrait-il en tirer un gain quelconque ? Il a négligé Michael, c’est une négligence de sa part. Et peu importe la façon dont on considère les choses, il est coupable. Mais j’ignore ce qu’il essaie de prouver.

Il est donc coupable. Vous sentez-vous soulagée ? Vous sentez-vous libérée d’un poids ? Avez-vous un sentiment de victoire ? Ou pensez-vous qu’il y a bien plus, que d’autres personnes devraient être considérées responsables ?

Je ne peux pas répondre à cette question. Parce que je… je ne sais pas. J’y pense tout le temps, et j’entends certaines personnes dire certaines choses. Mais les gens parlent. Je ne sais pas quoi dire. Je préfère ne pas répondre et dire ce que je ressens. Et même si je dis ce que je ressens, ce ne seront que des spéculations, donc je préfère ne rien dire.

Quand vous le voyez menottes aux poignets et derrière les barreaux, que ressentez-vous ? Michael ne reviendra pas, que vous reste-t-il ?

Qu’il soit condamné, menotté, et emmené en prison ne me rend pas mon fils. Je regarde ses enfants tous les jours et je pense à ce qu’ils doivent ressentir.

Comment le reste de votre famille traverse tout ça ?

Ils vont bien.

Sont-ils satisfait de ce qu’il s’est passé, ou se disent-ils qu’il y a encore pas mal de choses à faire ?

Certains de mes enfants pensent qu’il y a encore pas mal de choses à faire, qu’il y a plus qu’il n’y paraît dans cette histoire. Et les autres, même s’ils peuvent avoir le même avis, n’expriment pas leurs sentiments ou ce qu’ils pensent. Et nous ne connaîtrons jamais la vraie réponse. Je ne le pense pas. Je n’en suis pas sûre.

Comment les enfants de Michael traversent-ils cette épreuve ?

Ils vont bien. Nous n’en parlons pas. Je pense qu’ils ne veulent pas en parler. Mais un jour nous serons capables d’en parler.

Ils sont évidemment au courant que vous vous levez tous les matins pour aller au tribunal.

Ils savent que nous allons au tribunal tous les matins. Avant que nous partions ils sont déjà debout pour aller à l’école. Ils m’ont dit qu’ils savaient que j’allais au tribunal.

Les enfants de Michael vous encouragent-ils, ou vous apportent-ils leur soutien pendant cette période difficile ?

Le jour du verdict, je crois que Paris est venu me voir et elle m’a fait un gros câlin. Et elle m’a juste dit : « Je sais grand-mère ». Puis elle est allée dans sa chambre, et c’est à peu près tout. Et je pense qu’ils ont appris qu’il était coupable, qu’il avait été reconnu coupable.

Donc ils savent… je veux dire, les enfants de Michael sont évidemment très intelligents, des enfants très vifs. Ils sont au courant du verdict.

Oui.

Vous ont-ils exprimé leur émotion à ce sujet ?

Non. Paris… les enfants n’ont exprimé aucune émotion à propos du verdict auprès de moi. Et je pense qu’ils comprennent qu’un jour nous pourrons en parler davantage. Mais pour le moment, je pense que tout le monde est encore un peu ému à ce sujet. Donc ça viendra avec le temps. Un jour nous serons capables d’en parler, je n’aime pas en parler non plus.

Quelles étaient les relations entre les enfants et Conrad Murray ?

Ils n’en parlent pas tellement. Il a été engagé pour être leur médecin, quand ils avaient un rhume, il venait à la maison pour les examiner. C’est tout ce qu’ils savaient de lui. Mais ils pensaient qu’il était un homme bon, un homme gentil, et je n’en doute pas. Mais il est juste malheureux qu’il n’ait pas fait son devoir, qu’il ait négligé leur père, et que leur père soit mort à cause de ça. Et c’est là tout l’enjeu de cette affaire.

Que pensez-vous du fait que le Dr Murray a demandé à Prince, 12 ans, de monter dans la chambre pour lui montrer Michael, son père, allongé sur le lit ?

Je pense que la raison pour laquelle le Dr Murray a demandé à Prince de monter dans cette chambre pour lui montrer que son père était mort est que… c’est ce que je pense, même si je n’aime pas parler de ce que je pense parce que je ne sais vraiment pas. Mais je pense qu’il était coupable, et il voulait que Prince vienne pour qu’il puisse voir de ses propres yeux qu’il essayait de réanimer leur père. Et quand Prince est entré, il l’a mis sur… son père était déjà sur le lit. Donc il a essayé… il a fait un massage cardiaque. Il est cardiologue. Il sait pertinemment qu’il faut faire un massage cardiaque sur une surface dure. Prince m’a dit que quand il est monté, au début il n’a même pas reconnu son père, parce que son visage était enflé, ses mains étaient enflées. Donc évidemment, les deux minutes dont parle Murray, celles où il dit s’être absenté aux toilettes, ce sont des mensonges. Il faut plus de deux minutes pour être aussi enflé, pour qu’une personne gonfle à ce point. Donc il est évident que Michael était déjà mort depuis un moment.

Selon vous, dans quelle mesure Prince a-t-il été affecté ?

Il l’a été. Et il y a toujours des effets sur lui aujourd’hui.

Prince a été affecté par le fait d’avoir vu son père mourir dans sa propre maison…

Vous savez quoi ? Je ne veux pas parler de ça, parce que même Paris… ils en ont parlé au tribunal, mais il faut savoir que Paris aussi est entrée, et elle l’a vu. Et c’est bien dommage qu’il ait dû… je ne sais pas à quoi ils pensaient en laissant ces enfants voir Michael dans cet état. Donc oui, il y a des effets sur eux, vraiment.

Qu’auriez-vous à dire à Murray, sur le fait qu’il a mis vos petits-enfants dans cette position alors que ce n’était pas nécessaire ?

Je n’ai pas compris la question, qu’avez-vous dit ?

Qu’auriez-vous à dire à Murray, sur le fait qu’il a mis vos petits-enfants dans cette situation…

Je suis en colère contre lui. Je suis en colère que le Dr Murray ait appelé Prince, et que plus tard ils aient fait venir Paris. Je ne sais pas ce qu’il en est pour Blanket, mais ils ont aussi parlé du fait que Paris était aussi entrée dans la chambre, qu’elle l’a vu dans cet état, et qu’elle a commencé à hurler, à se rouler par terre en pleurant, à pleurer à chaudes larmes. Je pense qu’il a eu tort de faire ça. Ce qu’il aurait dû faire, c’est qu’il aurait dû appeler le 911 au lieu de perdre tout ce temps. Mais je pense qu’ils savaient que Michael était déjà parti, et je ne sais pas pourquoi ils ont fait ce qu’ils ont fait avant de finir par appeler le 911. Je pense que s’il avait appelé le 911 dès qu’il a découvert Michael, il ne serait par mort depuis si longtemps. Même les ambulanciers n’ont rien pu faire. C’est ce que je ressens, et pourtant je ne devrais pas parler de ce que je pense.

Vous avez raison de dire ce que vous pensez, parce que tout le monde veut savoir comment vous…

C’est ce que je pense, je pense… je pense que le Dr Murray a été négligent, je pense qu’il est resté au téléphone bien plus longtemps que ce qu’il dit. Je pense qu’il est possible qu’il se soit endormi. Mais il était en train de parler à ses petites-amies, qui étaient toutes des strip-teaseuses. Nous l’avons découvert lors des audiences préliminaires. Elles ont été appelées à témoigner au tribunal, ce sont toutes des strip-teaseuses. Donc il fréquentait beaucoup de clubs de strip-tease, et il est possible qu’il ait laissé Michael pour aller là-bas pendant trois, quatre heures. On ne peut pas savoir ce qu’il s’est passé. Je ne devrais même pas dire ça, ce ne sont que des spéculations. Mais…

Pensez-vous que Michael, quand il a engagé le Dr Murray… selon vous, qu’est-ce qui lui est venu à l’esprit concernant… vous voyez, du fait d’avoir un médecin qui à l’évidence ne prenait pas bien soin de lui ? Selon vous, pourquoi l’a-t-il engagé ?

Je ne pense pas que Michael aurait engagé le Dr Murray s’il ne lui avait pas fait confiance. Je pense qu’il a mis toute sa confiance en lui. Il pensait qu’il veillerait sur lui.

Avez-vous rencontré le Dr Murray avant de…

Non.

Aviez-vous entendu parler de lui ?

J’en ai entendu parler par la baby-sitter, Grace. Elle m’avait parlé de ce médecin que Michael avait engagé pour les enfants s’ils attrapaient un rhume ou quelque chose comme ça. Le Dr Murray était censé être le médecin qui viendrait à domicile pour soigner les enfants. C’est tout, je ne l’ai jamais rencontré jusqu’au jour du décès de Michael. Et je ne pense pas que j’étais… je ne sais pas si je peux m’en rappeler. Je ne me rappelle plus rien de cette journée. C’était une journée difficile dans ma vie, quand je suis allée à l’hôpital et que j’ai vu cet homme se pavaner… non, je ne dirais pas se pavaner, mais faire les cent pas. Je ne savais pas qui il était, jusqu’à ce que… je ne sais plus si mon neveu a demandé, mais ils ont dit que c’était le Dr Murray. C’est tout ce que je sais. C’est tout ce qu’on m’a dit quand je l’ai rencontré à l’époque. Si je repense à l’année qui vient de s’écouler, je pense que ça n’en finira jamais, parce qu’il ne se passe pas un jour sans que je pense à mon fils. Il ne se passe pas un seul jour où les larmes ne coulent pas. Je ne dis pas que Murray a souhaité que ça arrive. Je sais que ce n’est pas le cas… mais il a été négligent. Et on ne doit pas être négligent quand la vie de quelqu’un est en jeu. Le Dr Murray est toujours là. Qu’il fasse quatre ans, un an ou deux ans, sa mère peut le regarder et lui dire : « Je t’aime mon fils ». Moi je ne peux pas. Donc pour moi ce ne sera jamais fini.

Traduction: PYC.

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