Interview de Katherine Jackson chez Oprah Winfrey…

Hier soir était diffusée sur la télévision américaine une interview de Katherine Jackson accordée à Oprah Winfrey, enregistrée dans sa maison d’Encino le 9 octobre dernier. Retrouvez ci-dessous la traduction de plusieurs extraits de cet entretien.

OW : Nous voici donc dans la célèbre demeure de Hayvenhurst…

KJ : Si vous la voyez comme ça, oui. Nous habitons dans cette maison depuis quarante ans.

[…]  OW : Nous voici dans la maison où vous avez amené votre famille il y a maintenant quarante ans, pour commencer une nouvelle vie en Californie. Comment avez-vous vécu ce changement ? J’imagine que venant de cette petite maison de Gary, ici vous avez dû vous sentir comme dans un vrai manoir !

KJ : C’est vrai, oui.

OW : Quels sont vos plus beaux souvenirs de l’enfance de Michael dans cette maison ?

KJ : Lui et son frère Randy ont grandi ensemble. Ils aillaient répéter dans le studio que nous avions ici. Ils ont écrit « Dancing Machine » ici.

OW : Vraiment ?

KJ : Oui.

OW : À l’époque où vous êtes arrivés ici, votre famille était déjà très connue.

KJ : Oui.

[…] OW : De quoi rêviez-vous pour vos enfants et votre famille ?

KJ : Je voulais tout simplement qu’ils deviennent de bons citoyens et de bons pères, ce qu’ils sont tous aujourd’hui.

OW : Vous avez écrit ce livre à sa mémoire, pour lui rendre hommage… Il s’intitule « Never can say goodbye » (Je ne pourrai jamais te dire au revoir). Pourquoi avez-vous eu envie de faire cela ?

KJ : Je l’ai fait pour ses fans et pour tous ceux qui ne le comprenaient pas. [Le livre] consiste d’anecdotes sur lui et…

OW : Vous pensez qu’il était incompris ?

KJ : Absolument.

OW : [Oprah feuillette le livre et montre un portrait de Michael enfant] Quel est votre souvenir de lui ? De votre fils, Michael Jackson. C’est ce portrait que vous voyez ?

KJ : Je pense à mon fils toute la journée. Je n’aime pas parler de lui car je sens les larmes monter à chaque fois mais je… C’est drôle…  [Je me souviens de lui] bébé, dans mes bras, le jour où ma mère et moi lui avons donné son prénom – enfin c’est ma mère qui lui a donné – jusqu’à l’âge adulte. C’est le souvenir qui me vient tous les jours.

OW : N’ayant jamais eu d’enfants, j’aimerais savoir si une mère garde une image bien précise de son enfant ?

KJ : Oui, absolument.

OW : Et c’est ce petit garçon que vous voyez en pensant à lui ?

KJ : Oui. Et parfois j’entends son rire dans ma tête. Il était toujours très taquin et rieur. Il s’amusait beaucoup avec ses frères pendant leurs répétitions ou lorsqu’ils se préparaient avant un voyage… Il faisait sans arrêt des blagues…

OW : […] J’ai récemment interviewé Lisa Marie Presley, qui pour la première fois m’a donné l’impression qu’elle l’avait vraiment beaucoup aimé.

KJ : C’est vrai qu’elle l’a aimé.

OW : Qu’avez-vous pensé quand il vous a annoncé qu’il s’était marié avec elle ?

KJ : C’était une vraie surprise. Il m’a appelée après le mariage, et il m’a dit qu’il voulait me la passer, ce qu’il a fait, et je ne croyais pas que c’était elle. Il m’a juré que si ! J’ignorais qu’elle avait une voix aussi grave. [En chuchotant] On aurait dit une fille Noire…

OW : Vous pouvez dire ça tout haut vous savez… [rires] L’aviez-vous déjà rencontrée ?

KJ : Non. Je l’avais vue petite mais…

OW : Donc il l’a épousée sans jamais vous l’avoir amenée à la maison.

KJ : Tout à fait.

OW : Elle m’a confié que l’amour qu’il avait pour vous était inconditionnel. Qu’il aurait tout fait pour vous. Vous le ressentiez aussi ?

KJ : Oui. Tous ceux qui le connaissaient m’ont dit la même chose. Mais oui, j’en étais consciente. Et moi aussi je l’aimais infiniment.

OW : Ce garçon adorait sa maman…

KJ : [Rires] Oui, je dois bien le dire.

OW : Vous ne vous attendiez pas à ce qui est arrivé le 25 juin ?

KJ : Non… Cela a été le pire jour de toute ma vie.

OW : Où étiez-vous ?

KJ : Je faisais mon service de terrain.

OW : C’est-à-dire ?

KJ : Je suis Témoin de Jéhovah.

OW : Je sais, mais vous voulez dire que vous faisiez du porte à porte ?

KJ : Oui, mais ça c’était plus tôt ce jour-là.

OW : Vous en faites encore ?

KJ : Oui…

OW : Seigneur…

KJ : En rentrant on m’a appelée pour me dire de me rendre à l’hôpital. Mais entre temps Joseph m’avait appelée aussi pour dire qu’une personne venait d’être évacuée de chez Michael en ambulance, et que tout le corps de la personne était recouvert… J’ai prié sur tout le chemin de l’hôpital. Comme vous pouvez l’imaginer, j’étais terrifiée. Et donc on m’a dit que je devais aller à l’hôpital parce que Michael y était. Il était déjà mort mais il ne m’ont rien dit. En arrivant là-bas, mon neveu n’arrêtait pas de me dire « Prie, tante Kate, prie ! Tout va bien ! »

OW : Au fond de vous, vous saviez…

KJ : C’est le pressentiment que j’ai eu. Mais j’espérais que non. […] Au téléphone ils m’ont dit qu’il était malade, pas qu’il était mort.

OW : En arrivant à l’hôpital, qui vous a annoncé la nouvelle ?

KJ : Ils ont dit au docteur de me l’annoncer. Et on est restés longtemps à attendre qu’il viennent nous donner des nouvelles ! J’imagine que lui non plus ne voulait pas avoir à faire cela. Mais le Dr. Murray a bien été obligé de nous le dire…

OW : C’est lui qui vous l’a dit ?

KJ : Oui. Après une longue attente il est enfin entré. Je lui ai demandé « Alors, que s’est-il passé ? Comment va-t-il ? Est-ce qu’il est tiré d’affaire ? » et il a répondu « Non, il nous a quittés. » C’est tout ce dont je me souviens.

OW : Avec qui étiez-vous à ce moment-là ?

KJ : Mon neveu. Les enfants [de Michael] étaient là – ce que j’ignorais car ils étaient dans une autre pièce. Ils m’ont amené les enfants, et c’est là que ça a été le pire…

OW : Prince, Paris et…

KJ : Prince, Paris et le petit… Ils pleuraient tellement. J’ai cru que Paris allait s’évanouir à force. Elle répétait « Papa, je peux pas vivre sans toi, je veux partir avec toi… » J’avais si mal pour eux.

OW : Qui leur a appris la nouvelle ?

KJ : Ils pleuraient quand je les ai vus, alors quelqu’un leur avait déjà dit.


[…] OW : Pendant le procès de 2005, vous étiez présente au tribunal jour après jour. Comment avez-vous vécu cela ?

KJ : Ce n’avait rien de difficile pour moi, car c’était mon bébé qui subissait ce procès, et car je savais qu’il était innocent. Le plus stressant était de se demander si le jury le comprendrait, ou s’ils l’enverraient en prison. C’était tellement éprouvant. Je priais pour que la vérité soit triomphante. Je me disais que s’ils savaient la vérité, Michael pourrait quitter le tribunal. Et c’est ce qu’il s’est passé. Mais… Je n’arrive pas à en parler… Vous voyez comme je suis incapable de parler de lui sans me mettre à pleurer… Mais [le procès] a été très éprouvant pour lui, sa vie était en jeu. Il a subi ce type d’accusations toute sa vie, et ce n’était que des mensonges.

OW : Vous n’avez jamais cru, ne serait-ce qu’une seconde, qu’il pouvait être coupable ?

KJ : Non, jamais. Je savais qu’il ne ferait jamais ça parce qu’il aimait les enfants. C’est uniquement parce qu’il était toujours entouré d’enfants que ces gens ont réussi à l’accuser. Je ne les nommerai pas, ils savent très bien qui ils sont. Ils se sont servis du temps qu’il consacrait à ces enfants pour faire croire aux gens qu’il s’était mal conduit. Michael me demandait toujours « Maman, pourquoi m’accusent-ils d’un truc pareil ? Je les aime plus que tout, je préfèrerais me tailler les veines plutôt que de faire du mal à un enfant ! » Il disait ça tout le temps.

OW : Comment était-il pendant le procès ? Il avait parfois l’air d’être sous l’influence de médicaments. Vous vous souvenez sans doute du jour où il est arrivé en pyjama ?

KJ : Nous devions toujours nous lever à l’aube, et Michael avait fait une chute ce matin-là, alors il a dû aller à l’hôpital. Du coup, nous allions être en retard au tribunal. Mais le juge a déclaré que si nous n’arrivions pas avant une certaine heure, ils garderaient la totalité de sa caution – 3 millions de dollars il me semble – et qu’ils ne lui rendraient pas l’argent [Note: Le juge menaçait en réalité d’arrêter Michael s’il ne se présentait pas au tribunal dans les temps]. Son avocat a appelé pour lui dire d’y aller immédiatement. Il s’est donc rendu au tribunal en pyjama – la même tenue qu’en arrivant à l’hôpital.

OW : Est-ce que ce procès l’a changé ?

KJ : Oui.

OW : En quoi ?

KJ : Avant, il faisait confiance aux gens. Trop d’ailleurs, c’était son problème. Et après le procès, il ne faisait plus confiance à qui que ce soit. Il me disait souvent « Maman, je n’ai confiance en personne à part toi. »

OW : Si vous pouviez vous adresser au Dr. Murray, que lui diriez-vous ?

KJ : J’y ai pensé des milliers de fois. Je lui demanderais pourquoi il n’a pas pris soin de mon enfant comme il le fallait. Pourquoi il a quitté la pièce. Pourquoi il lui a administré ce [médicament] malgré les risques que cela représentait.

OW : Pensez-vous qu’il a assassiné votre fils ?

KJ : Je ne peux pas l’accuser de meurtre. J’ignore si c’était accidentel ou non. Je préfère ne pas m’étendre là-dessus même si j’ai mon idée sur la question.

OW : On entend souvent que le temps guérit toutes les blessures. Est-ce le cas pour vous après la perte de votre fils ?

KJ : Non, pas du tout. Je crois que je ne m’en remettrai jamais. Ça ira mieux avec le temps, mais certains jours j’ai l’impression que c’est arrivé hier. Quand je n’arrive pas à parler de lui je me mets à pleurer. Ça fait mal. Très mal.

OW : Aujourd’hui, ce sont ses enfants à lui que vous élevez…

KJ : Oui.

OW : Les voyiez-vous souvent avant sa mort ? Les connaissiez-vous bien ?

KJ : Oui je les connaissais. Je ne peux pas dire que je les connaissais incroyablement bien, mais suffisamment. J’allais souvent leur rendre visite, comme le font toutes les grand-mères.

OW : Que pensiez-vous de sa manière de les élever ? Des masques notamment ?

KJ : Je n’aimais pas ça, mais je ne lui en ai jamais parlé. Par la suite, leur mère biologique m’a expliqué que l’idée venait d’elle, pas de Michael.

OW : L’idée de les couvrir ?

KJ : Oui.

OW : J’imagine que vous n’aimiez pas les voir recouverts car vous pensiez que cela ne leur ferait aucun bien, ni à eux, ni à Michael…

KJ : Je redoutais les réactions des gens, sachant les méchancetés qu’ils pouvaient dire sur lui.

OW : Les enfants ont emménagé chez vous le soir même de la mort de leur père. Cela a dû être absolument traumatisant…

KJ : Ne m’en parlez pas…

OW : Vous faisiez chacun face à votre deuil, la maisonnée entière était en deuil. Comment avez-vous surmonté cela ?

KJ : Eh bien, ce qui m’a véritablement le plus brisé le cœur est lorsque le personnel de l’hôpital nous a dit que nous pouvions partir, et que Paris m’a demandé « Grand-mère, où est-ce qu’on va aller ? »… Ça m’a tuée… Je lui ai dit « Mais vous rentrez avec Grand-mère, c’est d’accord ? – Oui, c’est chez toi qu’on veut aller. » C’était insupportable à entendre…

OW : Vous les avez donc ramenés chez vous. Certains des enfants de Jermaine et de Randy habitaient déjà avec vous.

KJ : Oui.

OW : Comment les avez-vous intégrés à votre foyer ? Ça s’est fait tout seul ?

KJ : Oui, voilà. Ils se sont tout de suite bien entendus. Il y a certaines choses qu’il n’avaient jamais eu l’occasion de faire jusque là, comme du « camping » – si on peut appeler ça comme ça. Alors on leur a acheté des tentes qu’ils ont montées dans le jardin ! Ils ont fait des tas de choses ensemble. Je leur ai laissé faire tout ce qu’ils souhaitent pendant cette période parce qu’ils venaient de perdre leur père, leur univers tout entier. Michael était le seul [parent] qu’ils connaissaient, leur monde venait de s’écrouler. J’avais tellement mal pour eux.

OW : Ces enfants vivaient jusqu’alors dans leur petit monde Michael Jackson. Est-ce vous qui avez décidé de les inscrire dans une école normale ?

KJ : Oui, enfin c’est eux qui m’en ont parlé. Nous en avons discuté avec les enfants. Au début, Paris disait qu’elle ne voulait pas y aller, tandis que Prince, oui. Après que Prince ait pris sa décision, Paris est allée visiter l’école avec lui et a finalement été emballée, donc elle a changé d’avis. Par contre, Blanket, le plus petit, dit qu’il ne veut jamais y mettre les pieds ! Mais maintenant qu’il entend leur enthousiasme en rentrant de l’école et qu’il les voit inviter tous leurs copains à la maison, il dit qu’il veut y aller aussi ! Alors peut-être l’année prochaine.

OW : Il entrerait en quelle classe ?

KJ : Blanket ? En CM1.

OW : Il est temps qu’il y aille selon vous ? C’est ce que vous souhaitez ?

KJ : Non, parce qu’il est encore timide. Très timide.

OW : Vous trouvez bon que les enfants sortent en public sans être couverts ?

KJ : Oui, et je crois qu’ils apprécient également. Ils ne me l’ont jamais dit, mais je crois que c’est le cas.

OW : Trouvez-vous qu’ils s’adaptent bien à leur nouvelle vie ?

KJ : Oui, très bien.

OW : Est-ce qu’ils vous parlent du manque qu’ils ressentent par rapport à leur père ?

KJ : Parfois. Mais ils parlent surtout de petites choses que faisait leur père. Ils disent souvent « Papa faisait comme ci ou comme ça ». Paris est très sentimentale, elle en parle très souvent, mais elle est costaud. Dans sa chambre elle n’a que des photos de Michael, j’ignore comment elle arrive à les regarder sans craquer. Moi je n’y arrive pas en tous cas.

OW : Vous pensez à lui tous les jours ?

KJ : Tous les jours. Il ne se passe pas un seul jour sans que je pense à lui. Parfois je m’en veux de ne penser qu’à ça, mais je n’y peux rien.

OW : Mais êtes-vous toujours triste en pensant à lui ou…

KJ : Il m’arrive de sourire en pensant à lui. Je repense à toutes les choses qu’il faisait petit, les blagues qu’il racontait… Je l’ai tout le temps dans la tête.

OW : Vous avez l’impression qu’il est avec vous ?

KJ : Sa mémoire est avec moi. Et j’ai énormément de bons souvenirs de lui. C’est quelque chose qu’on ne pourra jamais m’enlever.

À présent dans le jardin, Katherine et Oprah sont rejointes par Joseph Jackson.

OW : J’avoue être étonnée de vous voir ici Monsieur Jackson, car tout le monde dit que vous êtes divorcés !

KJ : Ce n’est pas vrai.

OW : Il n’y a pas eu de demande de divorce ?

KJ : Non, jamais.

OW : Vous avez l’air de bien vous entendre en tous cas…

JJ : Oui, on ne se dispute pas.

OW : De quoi êtes-vous le plus fier concernant Madame Jackson ?

JJ : C’est une personne merveilleuse, à part qu’elle se laisse faire par les gens, exactement comme Michael.

[…] OW : Pensez-vous qu’il avait peur de vous ?

JJ : Non. Peut-être qu’il avait peur quand il faisait une bêtise et que je le corrigeais. Mais je ne le battais pas. Je ne l’ai jamais battu comme le prétendent les médias.

OW : C’est lui qui m’a dit que vous le battiez.

JJ : Je suis content que son éducation [l’ait empêché de tomber dans la drogue et de finir en prison, contrairement à beaucoup d’autres jeunes de Gary].

OW : Mettons les choses au clair : enfant, j’ai été battue parce que notre culture voulait ça. Avez-vous élevé vos enfants de la même manière ?

JJ : Battus ou fouettés ?

KJ : C’est pareil…

OW : Les marques des coups dans le dos sont les mêmes…

JJ : Oui mais quand vous dites « battre »…

OW : D’accord, alors c’est le mot « battre » qui vous gêne…

JJ : Le terme « fouetter » aussi…

KJ : C’est encore pire !

OW : Bon, alors qu’utilisiez-vous pour corriger vos enfants ?

KJ : [À Joe] Autant l’admettre : c’est comme ça que les Noirs élevaient leurs enfants.

OW : [À Katherine] Vous pouvez me répondre alors…

KJ : Il se servait d’une ceinture.

OW : Sachant ce que vous savez aujourd’hui, auriez-vous agi différemment ? Auriez-vous été un père différent ?

JJ : Je les aurais punis et fouettés avec une ceinture s’ils faisaient des bêtises pour leur éviter d’avoir des ennuis et d’aller en prison. Mes enfants n’ont jamais fait de prison, neuf enfants ! Et c’est une bonne chose.

OW : Regrettez-vous les coups de ceinture ?

JJ : Non, parce que ça leur a évité les ennuis et qu’ils sont restés de bons gosses.

OW : À quel moment avez-vous décelé quelque chose de particulier chez Michael ?

KJ : Tout petit. À l’époque on avait une de ces vieilles machines à laver à agitateur qui faisaient tout un tas de bruits saccadés. C’était encore un bébé, je dirais qu’il avait un peu plus d’un an, il marchait, il buvait son biberon et dansait au rythme de la machine à laver !

OW : Wow…

KJ : On s’est dit que ce petit était un sacré phénomène.

JJ : Oh que oui…

L’interview s’achève ensuite par une séquence avec les trois enfants de Michael entourés de leurs cousins, dans laquelle ils partagent quelques souvenirs de la vie avec leur père.

Retranscription et traduction: MJFrance

Merci à tragickingdom @MJJC d’avoir mis cette interview à disposition des fans.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *