Sortie du livre From Thriller To Bad et interview de Brice Najar…

Le tout nouveau livre de Brice Najar intitulé From Thriller To Bad est en vente depuis le 26 mars chez Amazon. Voici pour vous une interview de celui que vous connaissez bien puisqu’il est déjà l’auteur de quatre ouvrages sur Michael Jackson et ses frères.

Bonjour Brice et merci de nous accorder cette interview. Après plusieurs ouvrages sur les années 90 et bien qu’ils aient abordé les succès antérieurs de Michael Jackson via plusieurs interviews parues dans la première partie du livre Let’s Make HIStory, voici que tu abordes maintenant les années 80 allant de l’album Thriller à l’album Bad.

Bonjour François, merci à toi pour ton soutien depuis tant d’années. Un plaisir de présenter ce nouveau projet de livre. C’est une période très importante pour Michael Jackson, aussi bien humainement que professionnellement. Il est alors sur le toit du monde et je me suis demandé comment un artiste pouvait rebondir face à un succès tel que celui de Thriller et comment l’aborder.

Est-ce les interviews passées et les artistes que tu as pu rencontrer qui t’ont convaincu de te lancer à nouveau dans l’écriture d’un nouveau livre ?

Les interviews représentent un concept que j’aime. Une façon de me mettre en retrait face à des artistes de talent qui ont œuvré pour la musique de MJ. Forcément, quelques-uns ont fini par entendre parler de mes travaux et j’ai ainsi pu parler pour la première fois à des musiciens avec lesquels j’essayais d’entrer en contact depuis pas mal de temps. A l’origine, l’idée du projet m’est venue lorsque le projet Thriller 40 a été annoncé par l’Estate. Je me suis ainsi posé plein de questions sur comment Michael avait vécu ce raz de marée Thriller, tout en gardant sa soif de travail et sa détermination pour nous offrir Bad comme successeur. Je me suis dit que ça pouvait offrir un livre d’entretiens intéressant à ce sujet. Le thème portant sur une période précise pendant les années 80 peut limiter les possibilités du nombre d’intervenants mais j’étais déjà en contact avec certains d’entre eux. J’avais une base pour démarrer le projet et je savais que je parviendrai bien à avoir d’autres opportunités pour obtenir un ensemble cohérent pour évoquer Thriller jusqu’à Bad sans oublier les autres projets de l’époque.

Si tes anciens ouvrages ont pu aborder les années 90 et très certainement la partie que tu as pu vivre le mieux au quotidien, comment voyais-tu cette période des années 80 avant la rédaction de ton nouvel ouvrage ?

Oui, je suis fan depuis 1987 mais je n’étais qu’un enfant et je n’avais pas vécu cette période aussi intensément que les années 90. Avec Book On The Dance Floor, je reviens à l’année 1997 qui reste ma plus belle année de fan avec un concert du HIStory Tour à la clé. J’avais donc mêlé quelques souvenirs aux différents entretiens que j’avais obtenus. Je savais donc que j’allais totalement me mettre en retrait pour ce nouveau livre et l’aborder comme quelqu’un qui n’a pas vécu totalement MJ pendant les années 80. Ce n’était pas un problème car j’aime beaucoup cette période et c’était également l’opportunité d’évoquer cette relation Michael Jackson/Quincy Jones. Ce tandem reste fascinant et j’ai voulu enquêter sur son évolution face au succès. Quincy est largement évoqué dans les différents entretiens et j’ai pris beaucoup de plaisir à échanger au sujet de ce tandem qui restera dans la légende.

Pour des fans comme moi qui avons vécu les années 80, la lecture sera très certainement remplie de nostalgie. Quels sont les artistes que tu as pu interviewer et dont nous avions très certainement scruté les noms sur les crédits des albums Thriller et Bad de l’époque ?

Oui, pour Thriller, j’ai pu pour la première fois échanger avec des artistes comme Dean Parks, Michael Boddicker et Brian Banks, qui était le partenaire professionnel d’Anthony Marinelli. J’ajoute à cette liste Steven Ray qui était l’assistant de Quincy Jones à l’époque. Sa proximité avec ce dernier offre un regard pertinent sur ces sessions et on ressent toute sa joie d’avoir été présent durant l’enregistrement de ce joyau qu’est Thriller. Matt Forger est également un protagoniste important de cette période et je souhaitais vraiment qu’il participe à ce projet. De Thriller jusqu’aux démos de Bad à Hayvenhurst, j’ai bu ses paroles comme du petit lait. Nous avons pu nous rencontrer à Los Angeles et il m’a fait ce cadeau de me faire visiter les studios A et B de Westlake en tant que guide privé, ce qui restera une expérience inoubliable. Je pense également à Michael Boddicker qui m’a reçu chez lui en Californie pour réaliser mon premier entretien en face à face pour finaliser intégralement ce projet de livre. J’ai donc senti beaucoup de respect et de bienveillance parmi ces collaborateurs et cela m’a permis de mener ce projet à bien. Encore mieux que je l’espérais.

La génération d’aujourd’hui ne s’imagine peut-être pas vraiment comment étaient les années 80 sans téléphone portable, sans internet, sans fichiers audio, mais aussi sans toute la technologie dont ont pu bénéficier Michael Jackson et ses musiciens par la suite. Est-ce que tu as consacré une partie du livre à contextualiser cette période particulière ? Les personnes interviewées parlent-elle de cette différence technologique qu’il y a eu entre l’enregistrement de l’album Thriller et celui de Bad ?

Oui, il faut savoir que les programmeurs de Thriller comme Michael Boddicker, Brian Banks et Steve Porcaro ont participé au projet et on voit l’évolution technique jusqu’à Bad avec Chris Currell, donc cet aspect se ressent au fil des pages. On peut également citer l’entretien avec Matt Forger qui démontre toute la différence d’organisation pour la production des deux albums. En ce qui concerne le contexte de l’époque, il y a 40 ans, au siècle dernier, les intervenants évoquent naturellement tout cela. Pour écouter une démo, on se faisait livrer la cassette dans un colis par un coursier, et on ne se doutait pas qu’un jour on enverrait tout cela par internet avec des fichiers. Un jeune lecteur se rendra donc totalement compte du fonctionnement durant les années 80.

Avec Thriller et Bad, on ne peut éviter de penser au Victory Tour et surtout au Bad Tour, très certainement la plus belle tournée mondiale du Roi de la Pop. Comment as-tu abordé ces tournées dans ce livre ?

Il faut savoir qu’il n’y a qu’un seul musicien qui a fait les deux tournées et c’est le claviériste Rory Kaplan. Je trouvais intéressant d’aborder les tournées Victory et Bad Tour sous l’œil de celui qui a vu MJ performer pour la dernière fois avec ses frères pour revenir lors de sa première en solo. J’étais en contact avec Rory depuis quelques temps et il a accepté de participer au projet. C’est vraiment quelqu’un d’adorable et de généreux et nous avons pu nous voir en chair et en os à Los Angeles à l’automne dernier. Il m’a également raconté des souvenirs liés à David Williams, ce guitariste tellement important dans la discographie de Michael. L’entretien avec Chris Currell permet également d’évoquer le Bad Tour même si Chris m’a partagé de nombreuses informations sur la conception de l’album et du Synclavier, élément primordial du son de Bad.

Si Thriller et Bad sont les principaux projets de Michael Jackson dans ces années 80 en terme d’albums, nous pensons tout de suite à d’autres choses comme « We Are The World » et Captain Eo mais aussi Moonwalker et même les Motown 25. Reviens-tu également sur ces différents événements, voire d’autres ?

Pour « We Are The World », le sujet est bien abordé avec Steven Ray, l’assistant de Quincy, et Tom Bähler, qui avait choisi les différentes voix du disque. Pour Captain Eo, j’ai pu discuter avec Matt Forger au sujet des chansons. Par ailleurs, j’ai demandé à Taj Jackson de me raconter ses souvenirs liés au tournage sous son regard d’adolescent de l’époque. Taj a ainsi pu partager sa relation avec son oncle à l’époque et aborder ces différents projets. Lors de nombreux entretiens, nous avons pu discuter de ces projets annexes avec différents protagonistes. Il n’y avait pas de règles précises pour les entretiens : le but était de raconter cette période particulière des années 80 aux côtés de Michael Jackson et de Quincy Jones : voici le résultat, et lorsque l’occasion se présentait, un projet était abordé. J’ajouterais que Michael a changé la donne dans l’industrie musicale, à cette époque, avec le concept du vidéo-clip qui est devenu un élément primordial. J’ai donc contacté Vincent Paterson pour aborder cet aspect en tant que chorégraphe, sans oublier la danse, un autre élément important parmi les nombreux talents du Roi de la Pop.

Aurons-nous droit uniquement à des interviews ou est-ce qu’une partie sera consacrée à quelques chiffres de cette période ? Des chiffres de ventes, des Grammys, des records battus par Michael Jackson ?

Il y a uniquement des interviews tout du long, à l’exception d’un chapitre hommage au sujet d’un musicien qui n’est plus présent parmi nous. Je parle du guitariste David Williams qui a été si important dans l’univers Jackson, aussi bien en studio que sur scène. J’explique d’ailleurs pourquoi j’ai fait ce choix et je trouve que ça apporte quelque chose à l’ensemble. Ce chapitre raconte bien le contexte de l’époque, même si la formule est différente. Plusieurs des intervenants dans le livre m’ont aidé à le rédiger par leurs témoignages.

S’il est important d’avoir le témoignage écrit des personnes présentes pendant ces périodes, on dénombre malheureusement beaucoup de disparitions chaque année. Tu y penses ?

Oui, j’y pense régulièrement car j’ai conscience que ce que nous faisons avec l’association On The Line ne pourra perdurer dans le temps. Ce concept du MJ MusicDay avec des invités qui ont collaboré avec Michael Jackson sera de plus en plus compliqué à monter. Je vais avoir 46 ans cette année et nos potentiels invités ont en majorité l’âge de mes parents. Parfois, j’espère continuer au moins dix ans mais même dans cinq ans, peut-être qu’un grand nombre ne sera plus en mesure de voyager. Au niveau des disparitions, c’est triste de les voir partir au fil du temps. La liste est longue et si nous avons l’occasion de recueillir des entretiens pour les livres ou des venues à des événements, ce sera une façon de continuer de célébrer Michael et sa musique. J’essaierai de le faire le plus longtemps possible avec le plus grand nombre d’intervenants car ces différents témoignages sont précieux.

Merci de nous avoir accordé cette interview riche en informations. As-tu quelque chose à rajouter pour les fans qui liront ces quelques lignes ?

Oui, je veux saluer la présence de Brad Buxer pour la préface. Il jouait à l’époque avec Stevie Wonder et n’a donc pas vécu cette période avec Michael mais j’avais quand même envie de lui proposer de participer, car ce regard plus extérieur me semblait cohérent pour rédiger les premières lignes du livre. Sans sa confiance et son soutien lors du premier événement, je ne suis pas certain qu’on aurait lancé le MJ MusicDay et ainsi, je serai toujours là pour lui comme il l’a été pour moi. A ce propos, je suis content de revenir en tant qu’auteur, même si c’est compatible avec le fait d’organiser des événements. Comme je l’ai dit, on va essayer de continuer de rendre hommage à Michael et sa musique le plus longtemps possible. Pour les fans qui veulent partager cette communion avec nous, je serai content de vous croiser, aussi bien pour une dédicace ou une édition du MJ MusicDay, en souvenir du plus grand artiste de tous les temps.

Vous pouvez acheter le livre From Thriller To Bad de Brice Najar chez Amazon. Voici sa présentation :

Le 14 avril 1982, Michael Jackson entre en studio pour changer à jamais l’histoire de la musique et sa propre existence. L’album Thriller devient le plus vendu de tous les temps, faisant de lui la plus grande star de la planète à seulement 25 ans. Fort de ce nouveau statut, Michael Jackson doit désormais relever le défi de se maintenir au sommet. Brice Najar a souhaité évoquer cette période sous forme d’entretiens avec des collaborateurs du Roi de la Pop. C’est ainsi que l’auteur débute ce livre par des anecdotes et souvenirs en studio lors de la conception de Thriller. Au fil des pages, les années défilent au travers des projets suivants jusqu’à la conception de l’album Bad et sa tournée éponyme pour achever triomphalement ces années 80. Après deux ouvrages liés aux années 90, l’auteur vous propose un nouveau voyage vers la décennie précédente. L’occasion d’évoquer Michael Jackson l’artiste mais également l’humain qui se retrouve en compétition avec lui-même alors qu’il est sur le toit du monde.

Liens utiles: bricenajar.com / MJ Music Day.

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