Mercredi dernier, Sheryl Crow était l’invitée de l’emission Larry King Live sur CNN. MJFrance a relevé pour vous les déclarations de l’ex-choriste du Roi de la Pop.
KING: Dites-moi comment vous êtes devenue connue.
CROW: J’ai été la choriste de Michael Jackson pendant le Bad Tour. J’avais une grande tignasse blonde, je chantais en duo avec lui…
KING: Et c’était comment?
CROW: Génial. Je n’avais même pas de passeport quand on m’a donné le job. C’était ma première audition, je m’y étais incrustée, c’était ici à Los Angeles. D’autres chanteurs m’avaient dit qu’il allait y avoir une audition privée, alors j’y suis allée et personne ne m’a empêchée de rentrer. Je crois qu’ils ont pensé que j’avais été recommandée par Bruce Swedien ou Quincy Jones. Je me suis assise face aux caméras et j’ai dit « Salut, je m’appelle Sheryl Crow et j’aimerais beaucoup partir en tournée avec vous. » Le gars m’a rappelée, il m’a fait chanter avec trois autres choristes, quelques jours plus tard on me donnait mon passport pour partir au Japon, et encore un mois plus tard j’étais sur scène devant 75 000 personnes.
KING: C’était comment de travailler avec lui?
CROW: Toute l’organisation était gigantesque. Je ne pourrais comparer cela qu’aux grosses productions de Broadway qui vont de ville en ville et qui font exactement le même spectacle tous les soirs. Il y avait beaucoup de mises en scène, de costumes, de coiffures, de maquillage, ce qui est complètement à l’opposé de ce que je fais aujourd’hui. Mais c’était quand même une super expérience.
J’ai pu voir toutes les grandes villes du monde et tous leurs musées. Cette expérience m’a vraiment permis d’ouvrir les yeux et de me cultiver, et puis bien sûr de travailler avec quelqu’un d’aussi immense. J’ai eu la chance de le voir en action et de voir son immense talent chaque soir.
Je ne peux pas nier que ce mec a un talent absolument incroyable. Il exécutait des pas de danse qu’on n’avait jamais vus auparavant, et quand on pense à quel point il est difficile d’avoir de l’originalité et de faire quelque chose de totalement inédit, c’est vraiment impressionnant.
KING: Vous passiez du temps avec lui, en privé?
CROW: Non, pas du tout.
KING: Vous ne le connaissiez vraiment pas du tout?
CROW: J’ai peut-être passé quelques moments avec lui en dehors de la scène. Une fois où nous étions au Japon, on m’a proposé de monter dans sa suite avec ses gardes du corps, et on a regardé des épisodes de « Amos ‘N’ Andy » [Ndt: série US des années 50] – que les gens plus jeunes que moi ne connaîtront sans doute pas. Bubbles l’accompagnait aussi, c’était comme un cirque. Je dois dire que j’avais un peu pitié de lui, parce qu’il y avait tout un tas de personnes autour de lui dont le travail était de l’aider pour le spectacle, ces gens ne lui demandaient rien, et il aurait pu s’en faire quelques amis. Mais il est tellement reclus que…
KING: Ca vous choque ce qui lui est arrivé?
CROW: Je n’ai pas vraiment d’avis sur la question, je ne connais pas la vérité. J’ai de la peine pour lui parce que quand je le regarde je vois bien qu’il n’est pas heureux. On ne se transforme pas comme ça, on n’a pas autant recours à la chirurgie esthétique pour ensuite prétendre être heureux.
KING: Mais l’effet qu’il avait sur le public était incroyable, n’est-ce pas?
CROW: C’était incroyable, c’était vraiment magique. Complètement.
KING: C’était difficile d’être sa choriste?
CROW: Non, c’était super. Enfin c’était dur d’avoir à rester assise pendant deux heures le temps qu’on me coiffe et qu’on me maquille, je ne tenais pas en place.