Quand Michael Jackson parle avec son cœur…

www.belief.net a diffusé un long article sur son site dans lequel Michael Jackson parle de sa conception du « Sabbat ».

Mon Enfance, mon Sabbat, ma Liberté.
Par Michael Jackson

Ce que je voulais surtout, c’est être ordinaire. Le sabbat c’était quand je pouvais l’être.

Childhood
« Have you seen my childhood ?
I’m searching for that wonder in my youth
Like pirates in adventurous dreams,
Of conquest and kings on the throne
. »
Ecrit et composé par Michael Jackson

Michael Jackson: « Dans une de nos conversations, mon ami le Rabbin Shmuley Boteach m’a dit qu’il avait demandé à certains de ses collègues (écrivains, penseurs et artistes) d’écrire leurs réflexions sur le sabbat. Il m’a alors suggéré que j’écrive moi aussi mes propres pensées sur le sujet, et c’est un projet que j’ai trouvé intriguant mais aussi opportun après la mort récente de Rose Fine, une femme juive qui fut ma tutrice bien-aimée lorsque j’étais enfant et qui voyageait avec moi et mes frères à l’époque des Jackson Five.

Quand les gens regardent les apparitions télé que j’ai faite quand j’étais encore un petit garçon (8 ou 9 ans et débutant seulement ma longue carrière musicale), ils voient un petit garçon avec un grand sourire au milieu du visage. Ils supposent que ce petit garçon sourit car il est joyeux, qu’il chante de tout son cœur car il est heureux, et qu’il danse avec une telle énergie inépuisable parce qu’il est insouciant.

Mais bien que chanter et danser était, sans aucun doute, l’une de mes plus grandes joies, je désirais à l’époque plus que tout au monde deux choses qui font de l’enfance les plus merveilleuses années de la vie, à savoir du temps pour jouer et un sentiment de liberté. Le public, dans son ensemble, a du mal a bien comprendre les pressions causées par la célébrité dès l’enfance qui, bien qu’excitante, a un prix très lourd à supporter.

Plus que tout, je désirais être un petit garçon normal. Je voulais construire trois maisons et aller faire du roller… Mais très tôt, cela s’est révélé impossible. J’ai du accepter que mon enfance soit différente des autres. Et cela a fait que je me suis toujours demandé de quoi avait l’air une enfance ordinaire.

Il y avait cependant un jour dans la semaine où j’étais capable d’échapper aux scènes d’Hollywood et à la foule de la salle de concert… Ce jour c’était le sabbat. Dans toutes les religions, le sabbat est un jour qui permet et nécessite la croyance pour s’éloigner de la vie de tous les jours et se concentrer sur l’exceptionnel. J’ai appris en particulier quelque chose sur le sabbat juif de la part de Rose, et que plus tard mon ami Shmuley me clarifia davantage, c’est comment lors du sabbat juif les tâches de la vie de tous les jours telle que préparer le dîner, aller chez l’épicier, et tondre la pelouse étaient interdites afin que l’humanité puisse faire de l’ordinaire de l’extraordinaire, et du naturel du miraculeux. Même les choses comme aller faire des courses ou bien allumer la lumière sont interdites. Lors de ce jour du sabbat, tout le monde arrête de devenir ordinaire.

Mais moi ce que je voulais justement c’était être ordinaire… Alors, dans mon monde, le sabbat était un jour où j’étais capable de me détacher de ma vie unique et glisser dans le monde de tous les jours.

Les dimanches étaient mes jours de « pionnier ». C’est le travail missionnaire que font les Témoins de Jéhovah… Nous avions l’habitude de passer nos journées dans les faubourgs du sud de la Californie, faisant du porte à porte ou des tournées dans des centres commerciaux, distribuant notre magazine « Watchtower ». J’ai continué mon travail de pionnier des années et des années après le lancement de ma carrière.

Jusqu’en 1991, époque de mon Dangerous tour, je portais un costume de personne enrobée, une perruque, une barbe, et des lunettes pour vivre dans l’Amérique de tous les jours, allant sur les places des centres commerciaux et distribuant des tracts dans les maisons des faubourgs. J’adorais rentrer dans ces maisons et jeter un coup d’œil sur les tapis à poils longs et les fauteuils avec des gamins jouant au Monopoly et les grands-mères les gardant, et voir ainsi, selon moi, toutes ces merveilleuses et magiques scènes ordinaires de la vie… Je sais que beaucoup rétorqueront qu’il n’y a pas grand chose d’important là-dedans. Mais pour moi ces anecdotes me fascinaient de manière positive.

Le plus marrant c’était que personne ne se doutait de qui était cet étrange homme barbu. Mais les enfants, avec leur intuition hors du commun, me démasquaient. Comme le joueur de flûte de Hamelin, je me trouvais suivi de 8 ou 9 enfants lors de la seconde tournée du centre commercial… Ils me suivaient, chuchotaient et riaient mais ne révélaient jamais mon secret à leurs parents. C’était mes petites aides… Hé ! Peut-être que vous m’avez acheté un magazine. Maintenant vous vous posez la question, pas vrai ?

Les dimanches étaient sacrés pour deux autres raisons. C’était à la fois le jour où j’allais à l’église et le jour où je répétais très durement. Cela peut sembler être contre l’idée de « jour de repos du sabbat » mais c’était la manière la plus sacrée de passer mon temps : développer les talents que Dieu m’a donné. Je pense que la meilleure façon de montrer mes remerciements, c’est de faire grand cas de ce cadeau.

L’église était un plaisir en soi. C’était là encore une chance pour moi d’être « normal. » Les aînés de l’église me traitaient exactement comme tous les autres. Et ils n’ont jamais été gênés les jours où le fond de l’église était rempli de journaliste qui avaient trouvé mon repère. Ils ont essayé de leur souhaiter la bienvenue. Après tout, mêmes les journalistes sont les enfants de Dieu.

Quand j’étais jeune, toute la famille allait à l’église dans l’Indiana. Mais avec les années c’est devenu difficile, et ma remarquable et sainte mère terminait par être toute seule là bas. Quand les circonstances ont rendu ma présence de plus en en plus complexe, j’ai été soulagé par la croyance que Dieu existe dans mon cœur, dans la musique et dans la beauté, pas seulement dans un bâtiment. Mais le sens de communautés qu’il y avait là me manque, je m’ennuie des amis et des gens qui me traitaient simplement comme l’un d’entre eux. Simplement humain. Partageant une journée avec Dieu.

Quand je suis devenu père, mes sentiments concernant Dieu et le sabbat ont été redéfinis. Quand je regarde dans les yeux de mon fils, Prince, et de ma fille, Paris, je peux voir des miracles et de la beauté. Chaque jour devient le sabbat. Avoir des enfants m’a permis d’entrer dans ce monde magique et paradisiaque à chaque moment de chaque journée. Je vois Dieu à travers mes enfants. Je parle à Dieu lorsque je m’adresse à mes enfants. Je suis humble devant les bénédictions qu’il m’a donné.

Il y a bien sûr eu des moments de mon existence où, comme tout le monde, je me suis interrogé sur l’existence de Dieu. Quand Prince sourit, quand Paris rigole, je n’ai plus aucun doute. Les enfants sont des cadeaux que Dieu nous a offert… Non, ils sont même plus que ça… Ils sont la forme absolue de l’énergie, de la créativité et de l’amour de Dieu. Il est visible dans leur innocence, et ressenti dans leur jeu.

Mes jours les plus précieux en tant qu’enfant étaient ces dimanches où j’étais capable d’être libre. C’est ce que le sabbat a toujours été pour moi. Un jour de liberté. Maintenant je trouve cette magie et cette liberté tous les jours dans mon rôle de père. Le plus surprenant, c’est que nous avons tous la capacité de faire de chaque jour ce jour précieux qu’est le sabbat.

Et nous le faisons en se re-consacrant nous mêmes aux merveilles de l’enfance. Nous le faisons en donnant tout notre cœur et notre âme à ces « petites personnes » que nous appelons fils et fille. Le temps que nous passons avec eux c’est le sabbat, et l’endroit où nous le passons s’appelle le Paradis. »

Avec le Rabbin Shmuley Boteach, Michael Jackson lance actuellement un campagne de prise de conscience et de priorité de l’enfance appellée Heal the Kids.

Merci Samuel.
Merci www.belief.net.
Merci Michael Jackson pour être qui tu es.

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