L’accusation peine à convaincre…

De l’avis de tous, l’accusation a peiné mercredi à convaincre les jurés du tribunal de Santa Maria que Michael Jackson avait participé à une tentative de séquestration contre la famille de sa victime présumée, échouant à présenter un témoin soi-disant fort pour boucler son dossier.

Sans plus attendre, à l’issue de l’audience, et au vu de la pauvreté des arguments de l’accusation, la défense a logiquement présenté une motion demandant l’acquittement de Michael Jackson pour complot, estimant que le ministère public, après 43 jours de débats et le défilé de 87 témoins à charge, n’avait pas réussi à présenter de preuves suffisantes pour étayer ses accusations dans ce domaine. « Les preuves du complot sont extrêmement faibles« , a estimé le juriste Craig Smith à l’issue de l’audience.

Le juge Rodney Melville pourrait prendre une décision sur la requête de la défense dès jeudi matin.

Dernier témoin de l’accusation, Rudy Provencio, a raconté que les déclarations de Debbie Rowe dans une vidéo pour disculper Michael Jackson avaient été préparées à l’avance par un associé de Jackson, Marc Schaffel. M. Provencio a régulièrement consulté un carnet de notes dans lequel il a enregistré à l’époque ces éléments mais il a perdu son assurance quand Thomas Mesereau, l’avocat principal de Michael Jackson, a commencé son contre-interrogatoire.

Pressé de questions, il a reconnu qu’il avait ajouté le nom de Michael Jackson à posteriori dans ses carnets de notes. C’est seulement récemment, a-t-il reconnu sous serment, qu’il s’est souvenu avoir rangé ses carnets dans une boîte. « Vous vous souvenez d’appels téléphoniques d’il y a plus d’un an?« , demande Mesereau. « Oui« , répond Provencio en s’agitant sur son siège. « Et vous aviez oublié ces notes« , poursuit l’avocat « Euh! jusqu’à ce que je range mes affaires« , a alors bredouillé le témoin. Mesereau ne le lâche plus. Il souligne qu’il y a des contradictions dans les dates notées dans le carnet. « Je me trompe, il y a du fouillis dans mes affaires« , dit piteusement Provencio avant d’ajouter « toutes les dates ne sont pas fausses« .

L’avocat de Michael a également poussé Provencio dans ses retranchements à propos de Debbie Rowe en réussissant à lui faire dire qu’il n’avait pas dit à la barre ce qu’il avait confié à des policiers dans des entretiens précédents. Il avait notamment dit lors d’un entretien donné à un policier en décembre 2004 que dans la vidéo favorable à Michael Jackson, son ex-femme Debbie Rowe semblait « sincère et honnête ». « C’est vrai, ok, j’ai dit ça mais j’étais nerveux, c’était mon premier entretien avec la police« , a bredouillé le témoin.

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