La page You Tube « Celebrity Classified » propose depuis hier une vidéo contenant des extraits d’une ancienne interview de Katherine Jackson qui auraient été enregistrés pour un documentaire qui n’a jamais été diffusé.
En voici pour vous la traduction sachant que d’autres extraits devraient voir le jour bientôt :
Madame Jackson, pensez-vous que Michael est différent sur scène ?
Oui, je pense que Michael était différent sur scène, parce que quand il n’est pas sur scène il est très timide, pas très bavard. Quand il est sur scène, c’est différent. Comme si l’horizon s’ouvrait devant lui ; il me disait toujours qu’il se sentait mieux sur scène, qu’il s’y sentait comme chez lui. La scène était comme une deuxième maison pour lui.
Comment était-il dans la vie ?
Comme je l’ai dit, il était très timide. Il ne se confiait pas à grand monde, il était comme ça. Tout ce que Michael entreprenait, il voulait le faire de la meilleure façon possible. Vous vous souvenez… je ne sais pas si vous vous en souvenez… mais avant quand on faisait un album, il y avait une ou deux bonnes chansons sur l’album. Et le reste, on appelait juste ça des morceaux. Et Michael me disait : « Je pense que chaque chanson sur un album devrait devenir un tube. On ne devrait pas se contenter de mettre des chansons sur un album en se disant que de toute façon les gens vont les accepter parce qu’elles sont là, et parce qu’il y a sur l’album une ou deux chansons qu’ils aiment. Je crois qu’il a été le premier à classer la plupart des chansons d’un album dans le Top 10. Tous les albums ont classé des titres dans le Top 10, et il y en a eu beaucoup qui ont été numéro un en étant issus d’un seul et même album ; c’est ce qu’il pensait, et c’est ce qu’il a fait.
A votre avis, pourquoi pensait-il de cette façon ? Pensez-vous que cela ait un rapport avec Joe ?
Pardon ?
Pensez-vous que son besoin d’être parfait vienne de son père ? De Joe ?
Non je ne pense pas. C’était juste sa façon de penser et de ressentir les choses.
Pensez-vous que c’était beaucoup de pression pour lui de devoir toujours être le meilleur ?
Non, il disait qu’il fallait donner aux gens ce qu’ils voulaient. Il voulait que chaque chanson soit parfaite, même si l’homme est imparfait. Mais il était perfectionniste. Il voulait faire les choses bien.
Lui avez-vous déjà dit : « Michael, tu ne peux pas être parfait » ?
Non, je ne lui ai jamais dit parce que je voulais qu’il fasse toujours de son mieux dans tous les domaines. Et il était comme ça. Vous savez, certaines personnes disent : « C’est fini je laisse tomber ». Non, lui n’était pas comme ça.
En tant que mère, aviez-vous l’impression que cela représentait beaucoup de pression pour Michael… de toujours vouloir être parfait ?
Non, parce qu’en tant que mère, je savais que c’était le caractère de Michael. Il ne laissait jamais tomber. Et c’était sans doute parce que son nom y était lié, il voulait être bon.
En tant que mère, que ressentez-vous face au vitiligo de Michael ? Qu’avezvous ressenti en le voyant souffrir de cette maladie ?
Je ne comprenais pas exactement cette maladie. J’avais vu quelques personnes qui en étaient atteintes. Il avait une tante, dans la famille du côté de son père, qui en était aussi atteinte. Mais il a trouvé le moyen de faire avec. Il disait qu’il ne voulait pas ressembler à une vache, vous voyez, sur son visage. Donc il a trouvé un moyen d’effacer les taches brunes. Je ne sais pas comment ils ont fait, ça l’a rendu… je ne saurais dire ce que je ressentais à propos de ça, mais en tous cas pour lui c’était mieux que d’avoir des taches partout. Sur les jambes, sa peau était encore tachetée. Mais sur la poitrine, les mains, les bras, sa peau était blanchie. En tant que mère, on sait quand son enfant souffre. C’est quelque chose qui fait aussi souffrir une mère, elle se sent mal. Mais il a trouvé un moyen de faire avec, donc il s’est senti mieux, et je me suis sentie mieux.
Aviez-vous peur pour lui ? Etiez-vous inquiète ?
Non, je n’avais pas peur pour lui, parce que j’avais vu d’autres personnes qui en étaient atteintes. Je me disais que c’était une vilaine maladie, parce qu’elle change l’apparence de la peau. Mais d’un autre côté, je ne pensais pas que cette maladie était une menace pour sa vie, donc ça m’a beaucoup aidée.
D’après vous, pourquoi les médias s’en sont-ils autant pris à Michael ?
Pourquoi les médias s’en prenaient-ils à Michael ? Je ne sais pas. Mais je sais que certaines personnes vraiment très méchantes sont entrées dans la vie de Michael et… par exemple, la première accusation, je crois que c’était vers 1993. Quand cet homme, dont le nom est Chandler… Evan Chandler, pour être précise, il a menti, il voulait de l’argent, de l’argent de la part de Michael. Et Michael m’en a parlé, il m’a dit qu’il allait lui faire quelque chose parce qu’il voulait de l’argent. Je crois qu’il voulait faire un film ou quelque chose comme ça. Je crois que c’était ça. Mais c’était un énorme mensonge. Et son fils Jordan… Michael allait chez eux, il était ami avec eux, et cet homme lui a fait ça, à lui. Mais Jordan Chandler savait… son fils savait que ce n’était pas vrai. Donc il est venu voir Michael et il lui a dit : « Michael, je suis désolé. Que se passe-t-il ? Je sais que ce n’est pas vrai ». Alors Michael lui a dit : « Donc pourquoi ne pas aller voir les médias et leur dire ? Les gens ne croiraient pas toutes ces choses terribles à mon sujet ». Mais il lui a dit : « Je ne peux pas faire ça. Si je le fais, mon père va me tuer ». Et quand il y a eu la deuxième accusation, Michael… je crois que c’était en 2004, ou 2003, l’un ou l’autre… et le procès a eu lieu en 2005… Jordan voulait témoigner, du côté de Michael. Mais l’avocat lui a dit que s’il faisait ça, la compagnie qui lui avait donné tout cet argent voudrait le récupérer. Je ne pense pas que Jordan aurait été capable de rendre cet argent, parce qu’il n’était qu’un enfant. C’est son père qui lui a fait faire tout ça. Mais après le décès de Michael, Jordan… c’était dans les journaux, peu de gens l’ont vraiment vu, ça ne faisait pas les gros titres… il a dit que Michael ne l’avait pas touché, qu’il ne lui avait rien fait, et qu’il aurait aimé faire savoir à Michael qu’il allait le rendre public avant sa mort. Puis un mois ou deux plus tard, son père s’est suicidé. J’ai toujours pensé que c’était la culpabilité du père qui avait fait en sorte de vivre comme un homme riche. Et après avoir répandu un mensonge sur mon fils, il a perdu tous ses soutiens. Je pense qu’à cause de ça, il a eu honte de vivre plus longtemps. Je ne sais pas de quoi il s’agit, mais je pense que c’était lié à l’aveu de son fils qui disait enfin la vérité. Mais le fait est que les médias ne l’ont jamais beaucoup mentionné. Peut-être une fois, peut-être. Et si vous en avez entendu parler, c’était probablement tard le soir. Et ces gens ont vécu tout ce temps avec ce mensonge. Je pense que le public devrait savoir que c’était un mensonge.
En 1993, quand vous avez entendu parler pour la première fois de cette accusation faite par Jordan Chandler à l’encontre de Michael, qu’avez-vous d’abord pensé ?
J’étais totalement scandalisée, parce que je sais que mon fils n’aurait jamais rien fait de tel. Et Michael était en tournée. Donc j’ai appelé Bill Bray, qui était à l’époque son agent de sécurité, et je lui ai dit : « Revenez ici, parce qu’ils accusent Michael de quelque chose qu’il n’a pas fait, je le sais ». Et Bill a dit : « Oh nous savons déjà ce qu’ils vont dire, ce n’est pas vrai. Les choses vont s’arranger d’elles-mêmes ». Mais ça ne s’est pas arrangé. Donc je l’ai rappelé plus tard. Je lui ai dit : « Il faut revenir parce qu’il se passe trop de choses ». Et finalement il est venu.
Avez-vous parlé à Michael ?
Oui, j’ai parlé à Michael.
Que lui avez-vous dit ?
Il m’a dit la même chose. « Maman, ce n’est pas vrai. Donc ne t’inquiète pas les choses vont s’arranger ». Mais…
Quand les médias ont dit que le garçon avait reçu la somme de 21 millions de dollars, qu’avez-vous pensé ?
Oh mon Dieu, j’étais tellement contrariée. Je l’ai appelé, et j’ai dit : « Pourquoi as-tu donné cet argent à ces gens, en laissant penser que c’est vrai ? » Il m’a répondu : « Je ne l’ai pas fait. Ce n’est pas moi. Mon avocat a dit que c’était la meilleure chose à faire, parce que je suis en tournée, et que ça ferait beaucoup de bruit ». Je pense qu’il s’est dit… je ne devrais peut-être pas penser à ce qu’ils se sont dit… mais je suppose qu’ils se sont dit que sa tournée ne se serait pas si bien déroulée, donc ils l’ont fait… mais c’était la pire chose à faire, de les payer. Et Michael a dit qu’il voulait se battre, et ils lui ont dit non, qu’il devait aller de l’avant et payer, parce qu’il fallait poursuivre la tournée.
Parlons de Thriller. Quand Thriller est devenu l’album le plus vendu de tous les temps en 1984, et quand Michael est devenu une superstar, comment les choses ont-elles changé ?
C’était il y a si longtemps.
D’accord, je reformule ma question. Qu’avez-vous ressenti, en tant que mère, quand Thriller est devenu l’album le plus vendu de tous les temps ?
Quand Thriller est devenu l’album le plus vendu de tous les temps, je me suis sentie très fière de Michael, parce que je sais qu’il a travaillé très dur, et il avait l’impression que ce qu’il avait mis dans cet album était enfin un succès. Et je me sentais bien, parce que je savais qu’il se sentait bien.
Pensez-vous que Michael savait que cet album rencontrerait un tel succès ?
Non, je ne pense pas qu’il le savait vraiment. Mais il mettait toujours tout ce qu’il avait dans sa musique pour qu’elle ait du succès.
Mais il voulait que l’album rencontre un tel succès.
Oh oui.
Racontez-moi cette histoire quand Michael a sorti Off The Wall. L’album n’a pas été récompensé. Que vous a dit Michael après ça ?
Michael n’était pas présent ce soir-là… je crois qu’il n’avait aucune nomination, pour rien. Et il savait que c’était un bon album, parce que certaines chansons étaient très bonnes et… il avait les larmes aux yeux, parce qu’il n’avait reçu aucune reconnaissance. Et il m’a dit : « Maman, la prochaine fois, ils n’auront pas d’autre choix que de me la donner ». Et le prochain album, c’était Thriller.
Traduction: PYC.