Le psychologue de Beverly Hills Stan Katz, témoin très attendu au procès de Michael Jackson, n’a finalement pas révélé mercredi 30 mars ce que la victime présumée de la star lui avait confié au printemps 2003. Son témoignage avait été soigneusement limité par le juge, qui avait notamment interdit aux avocats de lui demander son « opinion sur la crédibilité » de la victime présumée ou de son frère. L’accusation, qui avait convoqué le témoin, lui a posé très peu de questions, limitant du coup la défense à un contre-interrogatoire portant uniquement sur les thèmes abordés par l’équipe du procureur, comme le prévoit le règlement.
Selon les juristes suivant le procès, l’accusation avait sans doute intérêt à limiter son témoignage qui pouvait contenir des éléments préjudiciables pour leur camp. « L’accusation a mené un interrogatoire incroyablement court, avec une appréhension visible« , relevait l’ancien procureur Ann Bremner.
L’audience avait repris avec la poursuite du témoignage de l’hôtesse de l’air présente lors du vol privé pendant lequel le garçon a accusé Michael Jackson de l’encourager à partager son vin, Cynthia Bell a insisté sur le fait qu’elle n’avait jamais vu le chanteur lui proposer de l’alcool et qu’il était peu probable, vu la taille de la cabine et son attention permanente, que ce détail ait pu lui échapper. L’accusation lui a alors demandé si elle avait vu Michael Jackson câliner le jeune garçon. Celle-ci a répondu qu’elle ne pense pas mais qu’elle se souvient que Michael avait un bras autour du garçon en écoutant de la musique. L’accusation lui a alors demandé si elle définissait cela comme un câlin. Après avoir montrer une hésitation et un sourire, elle a répondu : « Je vais vous montrer. » De nombreux rires ont alors éclatés dans la salle d’audience.