L’ancien avocat de Michael Jackson, Mark Geragos, a indiqué vendredi 13 Mai 2005 avoir fait enquêter en 2003 sur la famille du garçon qui accuse aujourd’hui le chanteur d’abus sexuels, car il la soupçonnait de vouloir extorquer de l’argent à la vedette. Convoqué sèchement Jeudi par le juge Melville sous la menace d’une arrestation, Mark Geragos est venu déclarer qu’il avait engagé un détective pour enquêter sur le jeune garçon et sa famille, peu après le tournage du film du Britannique Martin Bashir, dans lequel le chanteur révélait aimer partager son lit avec les enfants.
« J’essayais d’empêcher que mon client soit victime d’un crime. Je pensais qu’ils allaient essayer de monter un chantage, » a expliqué l’avocat des stars qui fut celui de Michael de février 2003 à avril 2004. Le juriste est apparu détendu et souriant à l’audience, s’exprimant en phrases courtes et claires.
L’enquête sur cette famille, et particulièrement sur la mère, a duré cinq ou six semaines, et ses conclusions ont été, selon M. Geragos, que « Michael n’avait rien à faire avec eux. J’avais l’impression qu’un désastre était sur le point de se produire. »
L’interrogatoire, puis le contre-interrogatoire de l’avocat, entre professionnels du droit, a donné lieu à de multiples objections de l’accusation sur des points de procédure. Les échanges ont été si vifs que le juge Rodney Melville a exhorté M. Geragos et le procureur adjoint Ron Zonen à « se calmer ».
M. Geragos a déclaré que Michael Jackson lui avait dit qu’il dormait dans la même chambre que de jeunes garçons. Mais le chanteur lui avait précisé « qu’il n’y avait rien de sexuel. » « Est-il criminel de partager sa chambre ? », a-t-il demandé.
Invoquant la clause de confidentialité entre un avocat et son client, Geragos a accepté de témoigner uniquement pour des faits antérieurs à l’arrestation de Jackson en novembre 2003. Cela a entraîné un incident de procédure en fin de séance, l’accusation reprochant à l’avocat actuel de Jackson, Tom Mesereau, de ne pas avoir informé le tribunal de cette disposition. Au début de l’audience, Mesereau avait dit que la clause de confidentialité entre Geragos et Jackson avait été levée sans préciser que cela n’allait pas au-delà de novembre 2003.
Le juge pourrait sanctionner Tom Mesereau à cause de cet oubli, ont indiqué des juristes à l’issue de l’audience.
La prochaine audition de Geragos pourrait avoir lieu vendredi prochain.
Lors de ses déclarations au tribunal, Mark Geragos a précisé sa pensé lors de son arrivée à Neverland « …ce que j’ai vu, c’est un gentleman qui est toujours comme un enfant dans son amour pour les gamins. Je n’ai jamais vu quelqu’un faire quoi que ce soit de criminel. Par contre, j’ai vu quelqu’un qui pouvait être une cible idéale. »