Interview d'Isabelle Petitjean…

Le 7 mai dernier, nous vous présentions le tout nouveau livre d’Isabelle Petitjean intitulé « La culture pop au panthéon des Beaux-Arts » dont la sortie est annoncée pour le 18 Mai prochain.

Extrêmement curieux du contenu de ce livre de 281 pages que beaucoup de fans de Michael Jackson et de la période Dangerous ne manqueront certainement pas de lire, nous vous proposons aujourd’hui une interview d’Isabelle Petitjean qui vous permettra de découvrir en détails les raisons de l’écriture d’un tel ouvrage.

MJFrance: Bonjour
Isabelle. Nous avons lu dans la présentation qui t’est faite au dos
de ton livre que tu étais musicienne de formation classique,
professeure d’éducation musicale, universitaire spécialisée dans
le domaine des musiques populaires afro-américaines et
particulièrement dans la production de Michael Jackson mais aussi
titulaire d’une maîtrise et d’un master de recherche en musicologie.

Au
delà de cette présentation, pourrais-tu te présenter auprès des
fans de Michael Jackson et nous expliquer comment est-ce que tu en
est venue à te spécialiser pour la musique de notre cher Roi de la
Pop et si tu te considères toi aussi comme une fan ?

Isabelle Petitjean :
Bonjour
François et bonjour à tous !

Oui,
bien sûr, avant tout, je suis une fan et je l’ai été bien avant
toute autre chose puisque, comme beaucoup, je suis de la génération
« Thriller » que mon grand frère m’avait mis entre les
mains dès sa sortie lorsque j’avais 10 ans ! J’ai grandi
dans le monde de la musique classique et j’ai fréquenté le
conservatoire dès l’âge de 6 ans, mais mon cœur a toujours été
porté par la musique pop, qui ne s’enseignait pas, à mon grand
regret, dans ce milieu, pas plus qu’à l’Université lorsque j’y
ai fait mes études durant les années 1990. Lorsque j’avais voulu,
après ma maîtrise, initier un DEA dans ce domaine, on m’avait
expliqué que ce n’était pas très sérieux, et que ce n’était
pas de la « musique ». Aussi, en passant l’agrégation,
en 2008, j’avais été subjuguée de me voir proposer un thème
d’étude touchant à l’utilisation du bruit dans l’histoire de
la musique – thème qui incluait le travail sonore des Beatles et de
MJ. Enfin !!!

Je
ne pensais pas reprendre d’études, étant professeure et mère
d’une famille assez nombreuse et en bas-âge… Et quand Michael
est parti, j’ai passé de longs mois de désespoir, à me demander
ce que nous allions bien pouvoir faire, vers qui nous allions pouvoir
regarder, pour trouver un curseur de référence en termes de
qualité… Je pensais que la musique était morte, que plus rien ne
serait comme avant. Et puis, à force de ressasser, j’ai décidé
de faire quelque chose, à mon échelle.

J’ai
toujours été fascinée par le son Jackson, et toujours frustrée
qu’on ne parle que d’éléments anecdotiques et souvent
polémiques sur lui. Que jamais, on ne creuse son travail. Qu’on se
contente de répéter, inlassablement, et même si c’est
indiscutable : il a vendu tant et tant de disques… il a
remporté tel et tel award, battu tel et tel record… Oui, mais de
quelle manière ? Comment a-t-il pensé et « fabriqué »
sa musique, pour qu’elle touche autant de gens ? C’est à
cette question que je voulais essayer de répondre, musicalement et
artistiquement, lorsque j’ai repris le chemin de l’Université.

Au
vu du texte « The Voice In The Mirror » que tu as publié en
2011, on s’aperçoit que le vocabulaire choisi dans tes propos est
extrêmement technique. Est-ce que le livre « La culture pop au
panthéon des Beaux-Arts » sera accessible à tous ou seulement
aux initiés ?

L’article
que tu cites était destiné à un jury de musicologues et
d’universitaires spécialisés (Il a reçu le 1
er
prix Jeune Chercheur de l’IASPM [International Association for the
Study of Popular Music] en 2010) et publié par une revue dédiée à
ce type d’études.

Mon
livre vise un public plus large. Ce sont des recherches menées
parallèlement à ma thèse et à mes articles, que j’ai rédigées,
je l’espère, dans un vocabulaire moins jargonneux, plus agréable
et lisible… Ceci étant, il est évident que la problématique de
l’œuvre et les univers partagés ici par Mark Ryden et Michael
Jackson ne sont pas simples d’abord. Et les œuvres de références
auxquelles se rattache Dangerous appartiennent à des époques
culturellement complexes. Les choses, en elles-mêmes, ne sont jamais
simples à énoncer. Mais c’est aussi ce que je trouve intéressant.
C’est ce qu’on retrouve à tous les niveaux de l’œuvre de
Michael : des choses en apparence simples et pouvant être
prises et comprises par le plus grand nombre, mais qui cachent
souvent plusieurs degrés de compréhension, chacun ayant la
possibilité, quel que soit son milieu social et culturel, de se
l’approprier et d’en tirer un message. Mais je suis sûre que les
passionnés, comme moi, chercheront à comprendre, à lever le voile,
si nécessaire… Le travail de Mark Ryden est tellement passionnant
et la production musicale de Michael, tellement riche et peaufinée…

Un
album Dangerous d’un coté et l’auteur d’une pochette de disque de
l’autre. Est-ce que ton livre sera consacré 50% à Michael Jackson
et 50% à Mark Ryden ou est-ce que les chefs d’œuvre de ces deux
artistes se croiseront tout au long de cet ouvrage ?

Je
crois que l’on peut parler d’un 50/50… Mais les choses sont
moins marquées que cela… Une grande partie traite de la peinture
de Mark Ryden et de ses messages. Une autre, de la musique de
Michael. D’ailleurs mon titre initial était « portrait
croisé d’un tableau sonore et d’une musique visuelle ».
Beaucoup d’interactions entre visuel et sonore sont mises en
évidence, ces interactions étant, de toutes façons, le nœud
central de la conception jacksonienne de l’art : décloisonner
les domaines, les genres, les styles… Associer musique et image,
image et musique… Tout le monde pensera, bien sûr, aux
clips-vidéos. Mais ceux-ci sont la partie la plus visible de
l’iceberg car sa musique, en elle-même, et même dépourvue de
tout court-métrage, est un véritable théâtre sonore. Une fresque…
Michael pense, et Bruce Swedien enregistre, comme on peint un
tableau, comme on met en scène une pièce de théâtre, dans un
espace sonore tridimensionnel, avec des voix et des instruments en
lieux et places de personnages en évolution, chacun avec leur
personnalité, avec leur potentiel dramatique et leur fonction dans
le tableau. Et c’est ce que je trouve fascinant.

Les
lecteurs trouveront également dans mon livre une
re-contextualisation plus large, avec, par exemple, un chapitre
retraçant l’histoire des pochettes de disque et leur importance
visuelle, artistique et commerciale croissante au fil du XXe siècle,
ou un autre discutant le statut artistique, remis ici en question par
le duo Ryden/Jackson, de ces pochettes, censées être des objets
standardisés de consommation massive, et qui se trouvent cependant,
dans le cas de Dangerous, inévitablement raccordées aux hautes
sphères des Beaux-Arts.

Et
puis ils découvriront une œuvre qui aurait dû être en couverture…
Un tableau qu’une peintre formidable et fan de Michael a réalisé
à la lecture de mon manuscrit et qui constitue sa propre relecture
artistique de Dangerous.

Concernant
la partie réservée à Michael Jackson, aurons-nous droit à une
présentation de l’artiste ou est-ce que le récit ne sera consacré
qu’à la période Dangerous ?

Je
ne présente pas Michael Jackson. J’ai toujours eu à l’esprit,
en écrivant ce livre, que je m’adressais à des fans, ou tout au
moins à des personnes ayant eu accès à des éléments
biographiques sur lui.

Mon
propos consiste à analyser sa musique, d’un point de vue vocal,
instrumental, sonore et, éventuellement, à porter un regard sur sa
façon de traiter tel ou tel style ou expression musicale en amont ou
en aval, dans d’autres opus de sa production.

De
l’avis de beaucoup de fans, l’album Dangerous restera à jamais
l’album qui contenait une sonorité bien en avance des autres albums
du début des années 1990. Comment expliques-tu cet avis général
des gens qui ont vécu cette période et est-ce que cela fera partie
de ce que tu expliques dans ton livre ?

Je
suis pleinement d’accord avec ce ressenti, car moi-même, à
l’époque, j’ai eu du mal à le suivre dans cette voie. J’ai
toujours été convaincue (peut-être parce que je n’ai jamais été
« convertie » à sa musique, mais y ai adhéré
instinctivement dès l’enfance, à la première écoute de Thriller
) qu’il était celui qui donnait le « la ». Celui qui
faisait le « mieux », le « meilleur », celui
qui était visionnaire. Et lorsque j’ai écouté Dangerous pour la
première fois, je me suis dit : « Ouïe… ça va être
difficile de te suivre… » Je ne parle pas, bien sûr, de
titres comme « Heal The World » ou « Will You Be
There »… Mais les sonorités New Jack Swing ou encore le rap
étaient des mondes très nouveaux auxquels, comme beaucoup, je
n’étais pas habituée ni même préparée. C’était, pour moi,
l’équivalent des compositeurs d’Avant-Garde dans la musique
savante contemporaine. Je n’étais pas prête, mais j’étais
convaincue qu’il avait raison, qu’il savait pourquoi il le
faisait, et qu’on allait y venir. Il fallait mûrir. J’attendrai
d’être « à la hauteur » ou « sur la même
longueur d’onde ». Et c’est arrivé.

La
carrière de Michael est une trajectoire, une flèche, une fulgurance
ascensionnelle. Pas un long fleuve tranquille, linéaire et
horizontal où l’on se répète confortablement pour juste
« assurer » le coup. C’est le propre de l’artiste
créatif de ne pas ressasser, mais de faire avancer les choses.
Beethoven n’a-t-il pas dit : « Ils me comprendront bien
un jour » ?

La
pochette de l’album Dangerous est pour beaucoup de fans une pure
merveille ou nombreux d’entre eux ont toujours voulu découvrir
chaque message qui se cache derrière chaque détail. Mark Ryden
a-t-il été très coopératif dans le dévoilement de ces secrets ou
est-ce que l’imagination gardera toujours une place après la lecture
de ton livre ?

Mark
Ryden a eu accès, dès le début, à mon travail. Il m’a beaucoup
encouragée, dès la réception de mes premières pistes et
questions, et cela m’a donné envie d’aller au bout. Lui
transmettre mon travail était important dans le sens où je voulais
qu’il prenne connaissance de mes avancées et qu’il sache qu’il
ne s’agissait pas de partir dans des interprétations abusives de
son travail. Ces recherches se sont faites dans le respect et il m’a
apporté, en effet, des précisions sur les raisons de la présence
de certains éléments, sur leur signification, ainsi que sur les
étapes qui ont conduit à l’émergence de la composition finale.

Mais,
bien sûr, il ne s’agit pas ici d’énoncer une vérité, ni même
une analyse définitive. Rien n’est jamais figé, ni définitif, en
art ou en musique : ce sont des médiums vivants. Ajoutons à
cela les parts effectives de mystère, mais aussi et surtout de
LIBERTE de compréhension que Mark et Michael ont attachées à cette
œuvre, comme à beaucoup d’éléments de leurs productions
respectives. Dangerous s’adresse à la sensibilité et à la
capacité de discernement de chacun. C’est une œuvre qui fait
naître, en chacun, un écho différent. En cela, c’est une œuvre
vivante, aux reflets multiples, aux questionnements intemporels et
c’est là une clé de sa pérennité…

Est-ce
que tu peux nous dire ici quels sont les personnes de l’entourage de
Michael Jackson que tu as pu contacter pour la rédaction de ce
livre, combien de temps est-ce que tu as mis pour l’écrire (on parle
de 3 années) quel a été ton cheminement et si les fans de
Michael découvriront des détails supplémentaires de la conception
à la réalisation de l’album Dangerous ?

Il
m’a fallu 3-4 ans pour rédiger ce livre. Ce n’est pas une
écriture continue. Car, vous l’avez compris, j’écris d’autres
choses, je fais des études et je travaille. Mais c’est mieux
ainsi. Car il faut un mûrissement. Et il a fallu beaucoup de
lectures annexes. Vous verrez d’ailleurs que la bibliographie
attachée à ce livre est bien plus dense que la liste des personnes
que je remercie… En ce sens, sans doute les fans découvriront des
approches tantôt différentes, tantôt parallèles à ce qu’ils
peuvent eux-mêmes avoir expérimenté et ressenti face à cette
œuvre. Sans doute aussi, ils ne trouveront pas développées
certaines autres approches, comme les interprétations que l’on
peut qualifier très généralement d’ « initiatiques ».
Si celles-ci sont littéralement passionnantes, je me suis attachée,
en tant qu’universitaire, à suivre des raisonnements et des fils
conducteurs qui me semblaient culturellement plausibles. Il y a
beaucoup à dire sur le langage codé jacksonien et la manière dont
il a réinvesti une symbolique trans-culturelle très particulière.
Mais cela fera l’objet d’un autre ouvrage. Quant aux personnes de
son entourage qui m’ont aidée, et qui m’aident en général
depuis le début dans mes recherches, je pourrais citer bien sûr
Mark Ryden, Bruce Swedien, Bill Bottrell, Matt Forger, ou encore Greg
Gorman et Gilbert Williams, pour leurs éclairages sur leur propre
travail en termes de pochettes, mais vous trouverez la liste complète
à la fin de l’ouvrage.

A
la lecture de tes articles présents sur le magazine MJBackstage, on
s’aperçoit que tu ne t’arrêtes pas uniquement sur la période
Dangerous. Alors pourquoi le choix de cet album en particulier et
est-ce que cet ouvrage sera le premier d’une longue série ?

C’est
l’intérêt porté à cette pochette et l’actualité toujours
percutante de la production musicale qu’elle illustre et complète,
qui ont fait que j’ai mis le doigt dans l’engrenage Dangerous
d’une manière plus insatiable. Je n’ai eu de cesse de
reconstituer ma version du puzzle. Et puis j’ai vu que je n’étais
pas la seule, puisque Susan Fast a rédigé outre-atlantique,
presqu’en même temps que moi, ses analyses très pointues. Ce qui
prouve que c’est une œuvre fascinante, à tous les niveaux, que
l’on soit fan, mélomane, musicien, musicologue ou tout ensemble.

Il
y aura d’autres ouvrages, c’est clair. Trois éditeurs m’ont
déjà pré-commandé des livres sur Michael Jackson. Mais chaque
chose en son temps. Même si j’aimerais avoir quatre mains pour
tout écrire conjointement tant il me passionne !

Nous
savons qu’il n’est pas facile de publier un livre et qu’il arrive
parfois de désespérer à trouver un éditeur. Est-ce que cela te
fut difficile et est-ce que le nom de Michael Jackson a joué ou non
en la faveur d’une telle publication ? Est-ce que ton livre est prévu
pour sortir également en anglais ? Qu’est-ce qui te pousse et
qu’est-ce qui te donne la foi de vouloir écrire et détailler la
musique comme tu le fais ?

Ce
qui me pousse, c’est justement la foi. J’ai foi en Michael. Son
œuvre est une vie, et sa vie est une œuvre. Son œuvre et sa vie
sont des témoignages. Je préfère le terme d’œuvre, à celui,
plus scientifique, de « production ». C’est plus qu’un
produit commercial. Son œuvre, donc, il l’a mise au monde avec
respect. Respect par rapport aux dons qu’il possédait, à la
mission dont il se sentait investie, par rapport au public et aux
fans qui le soutenaient et pour lesquels il avait un amour
inconditionnel. Michael est un être entier, extrêmement complexe,
« singulier » pour reprendre un terme que son entourage
m’a souvent livré, sans concertation pourtant, pour le décrire.
J’ai un amour viscéral pour sa musique et cet amour passionnel est
le moteur de tout ce que je fais. Lorsque j’écoute la moindre
chanson, 10 000 idées se bousculent, que je voudrais pouvoir
écrire et transmettre instantanément. Il m’inspire
inlassablement. Il continue de livrer, à chaque écoute, un petit
détail, un petit éclairage, qui font que je redécouvre sans cesse
ce qu’il a fait. J’ai aimé la musique de Michael dès l’enfance,
j’ai toujours aimé écrire, lire, j’ai appris l’anglais en
lisant les paroles de la pochette intérieure de Thriller (et
j’allais ennuyer mon professeur à la fin de l’heure pour lui
demander ce que voulait dire des choses comme « wanna »,
« gonna », « doggone (!) »), j’ai une
culture spirituelle très proche de la sienne, j’ai tout un
parcours musical classique qui inclut l’analyse, l’harmonisation,
la composition, et j’ai toujours rêvé de faire ce que je fais
aujourd’hui, à savoir : tout combiner. C’est merveilleux…
Comme disait Confucius, « Choisissez un travail que vous aimez
et vous n’aurez plus à travailler un jour de votre vie ».
Les seules choses qui restent difficiles, ce sont la pression
universitaire et le fait de devoir mener de front plusieurs
activités. Dans un monde idéal, je ne ferais plus que cela :
des livres, des articles et des conférences.

En
termes d’édition, j’ai tenté le tout pour le tout. En sachant
que si cela ne fonctionnait pas auprès des grands éditeurs,
j’aurais toujours la solution de l’édition à compte d’auteur.
Mais je voulais y croire et j’y croyais. Pourtant, pendant quelques
semaines, je n’ai eu que des retours négatifs. Les romans, les
biographies, sont plus vendables que les analyses. Et puis des
remarques comme : « Cela n’intéressera personne…Madame,
les lecteurs amateurs d’arts et de musique n’écoutent pas
Michael Jackson, et les fans de Michael Jackson ne comprendront pas
ce que vous écrivez… Vous comprenez, il faut des choses qui se
vendent, des éléments sur sa vie… »

Je
trouvais cela ahurissant, scandaleux ! Et puis c’est
arrivé…mon manuscrit a eu gain de cause. Et il y a 2 jours, j’ai
reçu l’accord du comité de lecture d’une 4
e
maison d’édition. Mais c’est trop tard. Et je crois que
l’Harmattan convient très bien à ce livre.

C’est
vrai que mon ouvrage a été intégralement traduit. Je l’ai fait
parvenir à deux maisons d’éditions étrangères et pour
l’instant, j’attends. Ce qui n’est pas non plus évident pour
eux, c’est qu’il s’agira d’un livre déjà édité en France
et non d’une exclusivité.

Pourquoi
les fans de Michael Jackson doivent lire ton livre ? Que penses-tu
que cela pourrait leur apporter et devront-il obligatoirement écouter
l’album Dangerous régulièrement pendant la lecture pour pouvoir
entrer totalement en symbiose avec le livre ?

Les
fans de Michael ne « doivent » pas lire mon livre. Ils
sont libres. Ceux qui, justement, pensent qu’ils pourront peut-être
compléter leur propre interprétation, auront naturellement envie de
le faire. Encore une fois, je n’apporte pas la Bonne Parole. Ce
sont mes recherches, mon approche, ma compréhension, selon ma propre
culture et mon propre bagage musical. C’est un travail documenté,
qui cite ses sources et qui n’a rien à cacher, pas même à Mark
Ryden. D’autres analyses suivront sans doute, de la part d’autres
chercheurs ou d’autres amateurs, et j’aurai plaisir à voir
qu’ils complètent ou affinent les miennes. La fresque de Dangerous
est une Joconde moderne. Elle a encore de longs siècles devant elle
avant que l’on ne perce, si toutefois on y parvient un jour, le(s)
secret(s) de son(ses) mystère(s)…

Il en est de même
pour la musique. Si l’on a les chansons bien en tête, il ne sera
pas nécessaire, je pense, de remettre systématiquement le casque.
Mais là encore, les besoins de chacun sont différents. Il n’y a
pas de règle ni de nécessité.

MJFrance
te remercie pour cette interview. En dehors du livre, est-ce que tu
aurais un message à faire passer aux fans qui lisent ces quelques
lignes ?

Je
participerai à des séances de dédicaces (parfois avec des
mini-conférences) dans différentes grandes et petites enseignes aux
quatre coins de la France et j’aurai plaisir à rencontrer et
échanger avec chacun d’entre eux !

Liens utiles: amazon.fr / Page Facebook (Vous pourrez y découvrir le prologue du livre).
Source: MJFrance

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