Interview de Will I Am sur rwdmag.com…

Une interview de Will I Am datant du mois de Novembre 2006 a été publiée le 12 janvier sur rwdmag.com

En voici pour vous la traduction :

Ce dont on te parle le plus en ce moment est sans aucun doute ta collaboration avec Michael Jackson ?
Oui, je retourne le voir en décembre. Il m’a appelé et je pensais que c’était une blague. J’entends (en imitant la voix de MJ) « Salut, c’est Michael » , alors je réponds « C’est ça ouais, te paye pas ma tête! » Et puis il m’a dit « Je tiens te féliciter pour tout ton succès, ce que tu fais à travers ta musique est quelque chose de puissant pour le monde, et ce, tout en restant fidèle à tes principes. Je suis ton travail depuis longtemps maintenant… ça ne te gênerait pas que je t’appelle d’ici quelques jours à 16h? » Et c’est là qu’il s’est mis à m’appeler tous les jours à 16 heures. On était en tournée avec les Pussycat Dolls à l’époque, donc c’est dans le bus que j’ai commencé travailler sur des sons pour lui.

Est-ce que ton approche à travailler avec Michael est différente de celle que tu adoptes avec d’autres artistes ?
En fait, je me demandais surtout quel son j’aimerais entendre venant de Michael aujourd’hui, ce que moi j’aimerais qu’il fasse. Le jour où je l’ai enfin rencontré pour en parler, j’avais le trac. Je n’arrivais pas à me comporter comme si j’étais avec Justin [Timberlake] ou Nas. J’ai idolâtré Michael toute ma vie, je devais être honnête avec lui. Je lui ai avoué que tout ça était difficile pour moi, et il m’a demandé pourquoi. Je lui ai expliqué que je n’avais pas grandi en écoutant la musique de Justin, et que par conséquent c’était facile de travailler avec lui. On est tous les deux égaux, et quand on est en studio avec quelqu’un il faut que chacun soit au même niveau, et pas supérieur ou inférieur. Lorsque j’ai travaillé avec Nas je n’ai pas eu à me dire « Wow, je suis avec le meilleur parolier » . Chacun doit avoir le même statut pour être sûr de réussir à mettre en valeur ou améliorer ce qu’on aime déjà chez l’autre. Avec Michael, il m’a fallu faire abstraction de qui il était.

Et en tant qu’homme, vous l’avez apprécié tout de suite ?
D’un niveau plus personnel, c’était cool. J’ai passé toute ma première journée avec lui à lui poser des questions du style « C’était comment la première fois où tu as fait le moonwalk, ça t’a fait quoi? » Je lui ai pratiquement fait une interview… Toute la musique d’aujourd’hui provient des branches de l’arbre qu’il a planté. C’est Michael Jackson et James Brown qui ont planté la graine. Michael m’a dit que James Brown avait toujours été sa plus grande influence. J’ai dit « Mince, j’ai travaillé avec James Brown! » , il a répondu « Vraiment? J’ai toujours voulu travailler avec James Brown… » Alors j’ai dit « Ok, on va faire ça… » Ce sont des choses comme ça qui m’ont donné confiance en moi pour aller de l’avant dans mon travail avec lui.

Vous l’imitez bien d’ailleurs…
Je sais faire James Brown aussi! (rires)

Sentez-vous qu’il y a beaucoup de pression pour que vous fassiez un grand album ?
On a discuté de ce qu’on voulait accomplir, car comment faire mieux que « Thriller » ? J’ai dit « Michael, quand tu te lèves le matin, comment arrives-tu entrer en compétition avec toi-même? » Je sais comment défendre mon travail face à ce qui existe déjà sur ce marché, mais quand on influence déjà le marché de toutes les manières possibles, que ce soit les fan clubs, les sponsors ou les clips… Il m’ai dit « Oh, que Dieu te bénisse« , mais j’ai répondu « Non, franchement, je ne dis pas ça pour te faire plaisir Michael, je dois vraiment savoir ça pour quand on entrera en studio, parce que la musique doit refléter tout ça… » Lui et moi avons eu une longue conversation qui a dévié sur toutes les nouvelles technologies d’aujourd’hui [en matière de diffusion musicale]: les sonneries de portable, les ordinateurs, iTunes, les films, YouTube, MySpace, etc.

Il connaît déjà tout ça ?
Oui, mais reste à savoir quoi faire de ces technologies. Les gens se servent de cette plate-forme, mais ils ont encore du mal à définir ce qu’ils vont en faire exactement. On doit réfléchir aux moyens de diffuser de la musique. Quand on pense à toutes ces chansons géniales qui sortent chaque semaine, eh bien leur durée de vie est de quoi… une semaine? Ce que vous écoutez n’est sans doute pas un truc sorti il y a huit semaines, alors que les gens continuent d’écouter « Billie Jean » et « Beat It ».

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