Le procès du Dr Murray a continué le 11 octobre avec la suite du témoignage de Scott Smith, l’inspecteur du LAPD qui a présenté l’enregistrement de deux heures de la déposition de l’accusé. Scott Smith a admis que ses notes ne mentionnaient pas qu’il avait trouvé un flacon de Propofol dans la poche intraveineuse et que la maison de Michael Jackson n’avait pas été mises sous scellés dans les jours qui ont suivi sa mort. La défense lui a reproché cette erreur qui aurait pu contribuer à la falsification de preuves.
Les dépositions du Dr Murray en date du 27 juin 2009 montrent que le docteur a déclaré qu’il n’avait aucune idée des médicaments prescrits à Michael Jackson par d’autres médecins. Il savait que Michael voyait d’autres médecins bien qu’il ne le lui ait jamais dit. Conrad Murray précise que le Dr Arnold Klein était l’un de ces médecins et qu’il lui faisait des prescriptions régulières. Selon Murray, l’équipe de production de Michael se plaignait souvent des visites du chanteur chez Klein, insistant sur le fait que les pires jours que MJ a connus sur scène étaient tous après qu’il se soit rendu au cabinet du Dr Klein, à une fréquence de près de trois fois par semaine.
Murray a déclaré à la police : « Quand Michael revenait [du cabinet de Klein], il était affaibli et mettait 24 heures à s’en remettre« .
Il déclare ensuite que la seule preuve qu’il ait en sa possession est qu’il a vu plusieurs flacons de médicaments dans le tiroir de la table de chevet du chanteur, portant d’autres noms de médecins tout en insistant sur le fait que Michael ne lui en a jamais parlé.
Murray a dit aux inspecteurs qu’il avait consolé Prince, Paris et Blanket à l’hôpital après la mort de MJ. Il a dit que les enfants avaient « pleuré encore et encore… ». Paris a dit qu’elle ne voulait pas devenir « orpheline ». Lorsque les enfants ont demandé à voir leur père Murray a dit avoir consulté une assistante sociale qui a pensé que ça pourrait les rapprocher. Alors que le corps de MJ était préparé pour pouvoir être vu, Murray a dit que la famille avait commencé à arriver. Lors d’un moment particulièrement émouvant, Murray dit avoir tenu la main de Katherine, quand un membre de la famille a demandé « Savez-vous de quoi il est mort ? », et Murray a répondu « Non ».
Selon Murray, Joe Jackson n’est jamais venu à l’hôpital.
Murray a également déclaré s’être rendu dans une autre partie de l’hôpital pour aider les avocats de la famille à sortir le communiqué de presse. Cela pourrait expliquer pourquoi les caméras de surveillance de l’hôpital ont filmé Murray en train de quitter les urgences cet après-midi là. Murray a dit que la vision de Michael Jackson était tellement mauvaise qu’il pensait qu’il était très myope. Il a dit aux inspecteurs que les sacs médicaux, qui contenaient le Propofol, étaient toujours dans le placard de MJ.
Un second témoin a été convoqué àa la barre. Il s’agit Christopher Rogers, le médecin légiste ayant réalisé l’autopsie du corps de Michael Jackson.
Christopher Rogers, le pathologiste qui a conclu que la mort de Michael Jackson était un homicide, a dit aux jurés que le chanteur était en meilleure santé que la plupart des gens de son âge. Michael Jackson n’avait aucune maladie cardiaque, pas d’anomalie du cœur, comme peuvent en connaître la plupart des personnes de 50 ans. Aucune substance fluide n’a été retrouvée dans l’estomac de Michael, ni dans sa bouche, ni dans son œsophage.
Rogers a dit avoir conclu à un homicide parce que le Propofol a été administré par une personne autre que le patient lui-même. Il a précisé que le Dr Murray avait manqué de l’équipement nécessaire pour le garder en vie en cas d’urgence et que le cocktail de sédatifs retrouvé dans le corps de Michael avait probablement provoqué un arrêt cardiaque.
Michael Jackson mesurait 1,79 m et pesait 61 kg au moment de sa mort, ce qui selon Rogers représentait un poids normal, même s’il était mince. Son cœur était en bonne santé. Les artères autour du cœur étaient dépourvues de toute trace de graisse ou de cholestérol, ce qui selon Rogers est inhabituel chez les personnes de 50 ans.
Rogers a déclaré qu’il était extrêmement peu probable que le chanteur se soit tué en s’administrant une dose mortelle de Propofol, insistant sur le fait qu’on peut plus volontiers blâmer le Dr Conrad Murray.
Le Dr Christopher Rogers a témoigné que la description qu’avait fait Murray des derniers moments ayant précédé l’arrêt cardiaque de Michael ne collait pas. Murray dit être parti pendant deux minutes aux toilettes, et quand il est revenu, Michael ne respirait plus. La défense prétend que Jackson lui-même s’est administré la dose fatale à ce moment précis. Mais Rogers insiste sur le fait que le scénario de Murray est presque impossible, parce que dans ce laps de temps de deux minutes, MJ aurait dû se réveiller (alors qu’il était sous l’influence de plusieurs sédatifs puissants), pour ensuite habilement s’administrer la dose mortelle, qui aurait dû ensuite arriver jusqu’à son cerveau, puis provoquer un arrêt respiratoire. Le scénario le plus probable, selon Rogers, est que Murray a administré plusieurs doses de Propofol dans les heures précédant la mort de Michael, et sans les mesurer, ce qui a causé une overdose.
Rogers a aussi dit avoir trouvé une zone de pigmentation irrégulière sur le scalp, qui est probablement le résultat de la brûlure qu’il a subie pendant le tournage de la publicité Pepsi en 1984.
L’autopsie a aussi révélé :
-Une hypertrophie de la prostate, ce qui peut expliquer ses difficultés à uriner.
-Aucune substance blanche n’a été trouvée dans son estomac, sa bouche ou son œsophage.
-La bouche et les voies aériennes n’étaient obstruées par aucun corps étranger.
-Michael Jackson avait subi un traitement du canal dentaire, ainsi que des implants dentaires.
-Un vitiligo.
-Une inflammation chronique et un gonflement des poumons.
-Des polypes au côlon.
Fait marquant : un examen radiologique a révélé que MJ avait une côte supplémentaire.
Source : TMZ.com – Traduction PYC
Photos : AFP
Note MJFrance: Nous mettrons à jour ce billet avec un compte-rendu plus détaillé prochainement.