Lu pour vous : Rob & Michael…

Hier un dénommé Sam L. Parity (Robert Disner de son vrai nom), 40 ans, publiait une entrée assez surprenante sur son blog. Ce passionné de musique et de guitares Fender révèle qu’il a travaillé comme assistant à l’un des studios d’enregistrement du groupe OceanWay, situé dans la vallée de San Fernando, à l’époque où Michael Jackson préparait l’album « Dangerous ». Il a décidé de nous offrir quelques anecdotes amusantes sur Michael, voici pour vous la traduction de son récit :

Il y a quelques semaines j’assistais à une réunion du personnel pour accueillir les nouveaux employés, où chacun devait raconter une anecdote sur lui, quelque chose d’intéressant que d’autres ne soupçonneraient pas. J’ai patiemment attendu mon tour de parler puis j’ai tranquillement expliqué la fois où Michael Jackson m’avait envoyé lui chercher des sous-vêtements au magasin JC Penney.

Comme j’avais déjà raconté cette histoire à mes amis à maintes reprises, la réaction de mes collègues face à mon petit commentaire improvisé m’a plutôt surpris. En réalité je n’avais pas de quoi être étonné. En effet, que l’on aime [Michael] ou pas, il est impossible de nier l’impact énorme qu’il continue d’avoir sur les gens. Même mes enfants – qui sont en CM2 – le connaissent, alors qu’ils n’avaient que trois ans quand son dernier disque est sorti ! Donc pour que les choses soient bien claires, voici l’histoire de mes années passées aux côtés de celui que l’on appelle le Roi de la Pop.

En 1989 j’étais un jeune diplômé de Los Angeles à la recherche de mon premier emploi. Etant donné que je faisais partie d’une promo de six personnes à avoir fait l’effort de suivre des études – simplement pour apprendre à travailler dans un studio d’enregistrement – je n’ai eu aucun mal à trouver un poste dans l’un des plus grands studios d’Hollywood. Bien entendu, même doté d’un diplôme universitaire prestigieux, on ne pouvait jamais s’attendre à débuter en travaillant carrément en studio avec des artistes, dans la mesure où ça, ça demandait de l’expérience – ce que tout le monde avait largement eu l’occasion de se faire pendant que moi j’étais en fac à préparer mon diplôme pourri.

Non, au lieu de ça on m’a foutu gardien du parking de l’autre côté de la rue pendant deux mois. […] C’est sûr, garer les voitures des rockstars pouvait être assez sympa. Il est arrivé que Iggy Pop débarque en Hyundai sans pare-brise, que Milli – ou Vanilli – me donne un dollar pour avoir garé leur Jeep. Une fois, les Beastie Boys sont partis en riant dans leur Ford Escort de location, puis sont allés jusqu’à Mullholland Drive pour la pousser du haut de la falaise. Et une fois par semaine, à l’heure du déjeuner, David Crosby me donnait un billet de vingt dollars pour emmener sa nouvelle BMW 750 au lavage automatique, ce qui ne m’en coûtait pas plus de trois. Une fois en lui rapportant la voiture, il m’a même redonné un autre billet de 20$ en pourboire.

En hiver 1989 on m’a promu au poste de concierge de nuit, de minuit à huit heures. […] C’était une chose de laver la voiture de David Crosby pour vingt dollars, mais nettoyer les toilettes du studio après le passage de David Crosby en était certainement une autre. Déjà je devais rester debout toute la nuit, mais allez faire ça après six heures de nettoyage dans tout le bâtiment! Un matin après le boulot, le responsable du studio m’a dit de ramener deux presse-livres en forme d’éléphant à polir chez moi avant de reprendre mon poste. A la place j’ai passé la journée à chercher un autre emploi, j’en ai trouvé un tout de suite, dans un studio proche sur Sunset Boulevard.

Pour ce nouveau travail, on m’a employé en tant que coursier, ce qui signifie que je devais me trimballer à faire des courses dans tout Los Angeles avec ma petite VolksWagen Rabbit, modèle de 1984. Quelques mois plus tard ils m’ont transféré vers un studio de la vallée de San Fernando pour un projet « spécial ».

C’était le projet qui allait devenir l’album « Dangerous » de Michael Jackson. Quand j’ai commencé, Michael travaillait avec trois groupes de producteurs qui essayaient tous de prendre la place de Quincy Jones – qui n’avait pas été sélectionné pour travailler sur ce projet. Je crois que Michael voulait faire les choses tout seul pour cet album, mais le seul souci était qu’il ne savait absolument pas ce qu’il voulait ! Un jour on voyait Slash (des Guns N’Roses) enregistrer un solo de guitare enflammé, et le lendemain c’était une chorale d’une trentaine d’enfants qui chantaient des comptines ou je ne sais quoi.

Au début Michael ne me disait pas grand chose, ce jusqu’au jour où il s’est précipité dans [mon bureau] en criant qu’il y avait un « vagabond » assis dans l’allée derrière le studio. J’y ai jeté un coup d’oeil – m’attendant à voir surgir Charlie Chaplin ou quoi – mais c’était juste un clochard assis sur les marches et qui buvait sa bière emballée dans un sac.

Au bout d’un moment Michael avait l’air plus à l’aise avec moi, il s’est même mis à discuter avec moi de temps en temps, quand il était d’humeur. Une fois, il m’a demandé si on allait m’ordonner de partir me battre pendant la guerre du Golfe. Je lui ai dit que j’étais sans doute trop âgé pour être affecté là-bas, et il m’a répondu qu’il était rassuré, car « si tu partais à la guerre, tu pourrais mourir. »

Et puis il a commencé à m’envoyer lui faire des courses, comme l’après-midi où il m’a confié sa carte bleue pour aller faire le plein de sa Chevrolet Blazer. Si je me souviens bien, il avait un réservoir auxiliaire installé dans le véhicule, de cette façon il pouvait rentrer à son ranch sans avoir à s’arrêter en route pour remettre du carburant.

A ce propos, je devrais sans doute préciser que Michael conduit très mal. Dans le parking du studio, il est entré dans les voitures de tout le monde au moins une fois, la mienne y compris. Il lui est même arrivé d’entrer en collision avec l’arrière d’une voiture sur l’autoroute 101, mais lorsque le conducteur est sorti de la bagnole pour l’engueuler, Michael s’est enfui. Finalement il a laissé tomber la conduite et a engagé un chauffeur pour l’emmener au boulot tous les jours.

Il y a eu plusieurs de ces expériences mémorables, comme la fois où j’ai dû appeler Tower Records une heure avant la fermeture, leur demandant de fermer plus tôt pour que Michael et moi puissions aller faire des emplettes. Le magasin avait beau être tout près, j’étais quand même content de sortir de la voiture de MJ pour me mettre enfin à l’abri ! Je crois qu’il a claqué 1500 dollars en CDs ce soir-là.

Enfin, un jour Michael m’a timidement demandé un service assez particulier. Il me semble bien que c’était après qu’il ait arrêté de conduire, donc j’imagine qu’il n’avait vraiment aucun autre moyen d’aller faire des courses pendant la journée. Evidemment j’ai accepté, et là il m’a dit directement qu’il avait besoin de sous-vêtements.

Pendant la majeure partie des deux ans où j’ai bossé avec lui, chaque jour Michael arrivait habillé d’un pantalon noir et une chemise rouge. Il en avait une penderie pleine dans son bureau ; je suppose qu’il les faisait nettoyer, ou bien qu’il les jetait en fin de journée. Mais ce jour-là sans doute qu’il n’avait plus assez de slips.

Au début il me disait juste qu’il voulait des sous-vêtements. Quand je lui ai demandé quel genre il m’a répété : « Bah, des sous-vêtements, quoi ! » Quand j’ai dit que je n’étais pas sa mère et que je ne pouvais pas savoir quoi lui prendre, ça l’a fait rire, alors il m’a dit : « Des Hanes, taille 30 s’il te plaît ». Mais pile au moment où j’allais franchir la porte, il m’a couru après en hurlant : « Non, en fait il me les faut en taille 32, j’ai pas envie d’être trop serré dedans ! » Et voilà, vous savez tout : le Roi de la Pop porte des slips !

A part ça, je n’ai jamais vu de comportement bizarre chez lui au cours de ces deux années. J’ai franchement aimé travailler avec lui, il m’a même remercié sur son CD ! Michael était toujours poli et réservé en studio, mais il lui arrivait de faire l’idiot aussi.

Il avait toujours peur de faire quelque chose qui, sans le vouloir, pouvait gêner les autres. Bien qu’il dépensait cinq mille dollars par jour de réservation du studio, un jour Michael a quand même pris la peine de me laisser ce mot sur mon bureau: « From MJ, I took one ink pin »
 [Ndt: Michael voulait probablement dire « ink pen », ce qui donne « Je t’ai pris un stylo, MJ »] Je l’ai gardé en souvenir et le ressors de temps en temps, quand les gens doutent de ce que je leur raconte. Mais je crois que ce petit mot se suffit à lui-même pour tout dire sur [Michael] en tant qu’homme et artiste.


Mot écrit par Michael

Sources: Axecollectorblog – Merci à TSCM @ MJNO

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