Cynthia Montgomery, agent de voyage chargée d’organiser les voyages de Michael Jackson entre 2002 et septembre 2004, a été interrogée mardi 26 avril 2005. Celle-ci a témoigné sous immunité, une enquête étant actuellement menée par les autorités américaines dans son implication dans l’affaire Xtrajet ou des caméras avaient filmé Michael Jackson à son insu lors du vol Las Vegas – Santa Barbara qui mena à son arrestation.
Cynthia Montgomery a raconté avoir été appelée le 25 février 2003 pour réserver quatre allers simples à destination de Sao Paulo (Brésil) pour la famille Arvizo. Le voyage, prévu le 1er mars 2003, après le tournage de la vidéo en réponse au document de Bashir, n’a finalement pas eu lieu. La jeune femme a expliqué avoir choisi « arbitrairement une date de retour » pour ces billets, pour des raisons de visa, mais qu’on lui avait demandé des allers simples. Celle-ci a affirmé que la demande pour le voyage, a été faite par l’associé de Michael Jackson, Marc Schaffel, qui fait partie de la liste de personnes soupçonnées par l’accusation d’avoir agi comme conspirateurs.
« A la dernière minute, a dit Cynthia Montgomery, le projet de voyage a été annulé par M. Schaffel, qui a seulement dit que ses plans avaient changé.«
Thomas Mesereau a mis en doute la crédibilité de son témoignage en rappelant que Cynthia Montgomery avait un contensieu avec Michael Jackson qui avait déposé une plainte contre elle, l’accusant de l’avoir filmé à son insu avec son avocat dans un avion alors qu’il se rendait à la police le 20 novembre 2003.
Les jurés ont aussi entendu mardi le réalisateur de la vidéo, Hamid Moslehi. « On essayait de montrer qu’il n’y avait rien entre M. Jackson et la victime présumée« , a-t-il expliqué. Cette vidéo, que la mère de l’accusateur affirme avoir été forcée de faire, a été tournée dans la maison de M. Moslehi deux semaines après la diffusion du documentaire de Bashir. A la même période, il avait tourné une vidéo semblable avec l’ex-femme de Michael Jackson, Debbie Rowe. Le réalisateur n’a pas confirmé la thèse de l’accusation selon laquelle les deux interviews avaient été écrites à l’avance par l’entourage de Jackson.
M. Moslehi a toutefois souligné que l’entourage de Jackson avait eu à l’époque des difficultés à faire signer à la mère de l’accusateur une lettre de consentement pour l’utilisation de la vidéo.