La défense a fait venir jeudi 12 mai 2005 un ancien avocat de Michael Jackson à la barre du tribunal de Santa Maria. David LeGrand a ainsi été interrogé et a affirmé, que le contrat conclu avec le journaliste britannique Martin Bashir, auteur d’un documentaire à l’origine du scandale, n’était pas à l’avantage du chanteur. « Il y avait deux documents » d’une page chacun avec un ou deux paragraphes courts. « C’était des contrats mauvais, très simples, vagues » , a expliqué l’ancien avocat qui n’était pas à son service au moment de leur signature.
« Michael Jackson m’a dit que Martin Bashir lui avait promis de lui montrer la version finale avant sa diffusion » , ce qui n’a pas été fait, a ajouté David LeGrand. Ce dernier, qui a travaillé pour Michael Jackson durant trois mois au début de 2003, a également indiqué avoir fait ouvrir une enquête sur trois membres de l’entourage du chanteur qu’il soupçonnait de malversation.
Selon l’avocat, une ou deux personnes auraient ainsi volé environ un million de dollars à Michael. « Je suis devenu méfiant envers tout le monde. Tout le monde semblait vouloir profiter de M. Jackson d’une manière ou d’une autre » , a dit M. LeGrand. Les trois personnes citées par l’avocat sont soupçonnées par l’accusation d’avoir comploté avec Michael Jackson pour séquestrer la famille de sa victime présumée fin février et début mars 2003 à Neverland. Mais, contrairement à Michael Jackson, aucune d’elles n’a été inculpée pour complot ou tout autre charge.
L’avocat a été congédié peu après avoir écrit à l’une de ces personnes pour lui demander des explications sur des retraits suspects sur le compte de M. Jackson. Tous le monde se souvient que Debbie Rowe avait déjà qualifié le mois dernier l’entourage du chanteur de « vautours » .
L’accusation a cherché à faire dire à l’avocat que Michael Jackson s’était affolé après la diffusion du documentaire de Bashir. Selon elle, Jackson, qui se trouvait dans une situation financière très difficile, a perdu son sang-froid craignant que sa carrière ne s’effondre. Il était inquiet, a concédé M. LeGrand, mais, a-t-il souligné, c’était à cause de la diffusion d’images de ses enfants.