»Je possède beaucoup de photos jamais publiées parce que pour moi, elles ont quelque chose de personnel, quelque chose auquel je suis très attaché », a déclaré Alix Dejean au TIME.
Le photographe, originaire de Haïti, qui est incontournable sur la scène musicale de New York depuis plus de décennies qu’il ne souhaiterait en avouer, a commencé à photographier la famille Jackson au milieu des années 70, au moment où la Jacksonmania était à son apogée, et où Michael Jackson a commencé sa carrière solo. Dejean, qui était déjà bien connu pour photographier des gens comme Stevie Wonder ou Aretha Franklin, a assez vite développé ses relations avec la famille Jackson, après avoir été présenté à Michael par Mamadou Johnny Sekka, le réalisateur de Jackson 5 in Africa, à l’occasion de la première du film.
Ici, Alix Dejean tient une photo de lui avec The Jacksons
A l’époque, les maisons de disques engageaient Dejean pour photographier les rock stars, mais il aimait les moments qui entouraient les concerts, quand il assistait à des émotions brutes – Michael qui attend tranquillement le show dans sa loge, le regard excité de Rebbie tandis qu’on lui fixe son micro, le regard perçant de Joe Jackson pris au dépourvu, parce que personne ne prend Joe Jackson au dépourvu.
Dejean était plus proche de Michael que n’importe quel autre Jackson, dit-il, ce qui lui permettait d’avoir l’opportunité unique de capter un point de vue humain, subtil, du futur Roi de la Pop pendant ses années de formation. »J’avais énormément d’admiration pour Michael », dit Dejean. »Je l’adorais ».
Dejean a lui-même publié plus de 40 anthologies photographiques avec des photos de James Brown, Aretha Franklin, Barry White, Luther Vandross, Stevie Wonder, Elton John, et Al Sharpton, entre autres. Son travail, bien que peu connu en dehors de sa sphère d’influence, est devenu »une archive de l’histoire noire américaine », dit-il, dont »des musiciens, des politiciens, des gens célèbres, ou des gens tristement célèbres ».
A mesure que la scène musicale a évolué, Dejean a suivi le courant, photographiant Jay Z et Diddy (à l’époque où il était Puffy). Mais maintenant, il change de cap. »Photographier des stars est ennuyeux », dit-il. »Je les laisse à la nouvelle génération de photographes ». A la place, Dejean s’est immergé dans le milieu des clubs de Harlem, glorifiant les gens ordinaires, comme il le faisait autrefois avec Michael, et appréciant l’excitation qui existe dans le quartier.
Bien qu’il soit extrêmement critique concernant les jeunes photographes – qui, selon lui, laissent l’ordinateur prendre la photo – Dejean a contre toute attente tissé des liens avec Nathan Bajar, un jeune photographe documentariste. Ils se sont rencontrés lorsque Bajar travaillait dans un studio d’impressions couleur à New York. Bajar aide maintenant Dejean à promouvoir son nouveau livre, Jackson : The Dynasty, tandis que le photographe expérimenté lui dispense sa sagesse.
Plutôt que sur les célébrités, le travail de Bajar se concentre sur la capture de moments intimes de la vie insaisissable de Dejean. »Personne ne me prend en photo », dit Dejean. »Mais avec lui je suis à l’aise. Je sens que je peux être derrière l’appareil, et aussi devant ».
Source: Time.com (Par Marisa Schwartz Taylor – 25 juin 2015) où vous pourrez voir d’autres photos.
Traduction: PYC / mjfranceforum
Source: MJFrance