Plusieurs témoins entendus lundi 16 Mai 2005 au procès de Michael Jackson ont une fois de plus jeté le doute sur les accusations de séquestration lancées par la famille de la victime présumée, affirmant que ses membres n’avaient jamais tenté d’appeler à l’aide. Certaines des personnes appelées à témoigner par la défense ont par ailleurs présenté le jeune accusateur et son petit frère comme des enfants particulièrement difficiles. Le doute a également été jeté sur l’accusation qui affirme que Michael Jackson a incité ces enfants à boire de l’alcool, les témoins ont indiqué que ce sont les enfants eux-mêmes qui cherchaient à se procurer de l’alcool.
De la même façon, des témoins ont suggéré que ce sont les enfants eux-mêmes qui cherchaient à se procurer des magazines érotiques. L’accusation avait affirmé que Michael Jackson avait montré des magazines et des sites pornographiques sur internet à sa victime présumée et à son frère.
Tout d’abord Jean Seamount, une dentiste, a raconté une visite de la mère de la victime présumée et de ses deux fils, à une époque où cette famille prétend avoir été séquestrée par le chanteur. Cette visite s’est déroulée le 24 février 2003, et a duré environ deux heures. A aucun moment, la mère et ses deux enfants n’ont essayé d’alerter la dentiste ou son assistante, Tiffany Haynes, qui a également témoigné, sur une quelconque menace à leur égard, a déclaré Jean Seamount. Les deux témoins ont souligné le caractère très indiscipliné, voire turbulent, de la victime présumée de Michael Jackson.
Une esthéticienne, Carole McCoy, est ensuite venue raconter elle aussi une visite de la mère de l’adolescent, le 11 février 2003, pour une séance d’épilation qui a duré une heure. Elle était seule et n’a pas demandé une aide particulière liée à sa situation à Neverland, a précisé le témoin. « Est-ce qu’elle a dit quelque chose, ou fait quelque chose qui aurait suggéré qu’elle était retenue contre sa volonté ? » a demandé l’avocat Robert Sanger. « Non » a répondu l’esthéticienne.
Maria Gomez, femme de ménage à Neverland, a aussi affirmé que la victime présumée avait un caractère difficile. Sa chambre était « toujours en gros désordre » et il se comportait « comme un sauvage » , selon elle. Elle a indiqué avoir vu un « magazine pour adultes » dépassant du sac à dos de son jeune frère. Quand il avait témoigné, le frère de la victime présumée avait dit n’avoir jamais vu de magazines érotiques avant que Michael Jackson ne lui aurait montré. Mme Gomez a indiqué que la mère de la victime présumée lui avait dit un jour avoir demandé à ses enfants d’appeler Michael Jackson « papa » .
Concernant la cave, un ancien garde de sécurité du ranch, Shane Meredith, a dit avoir surpris un soir la victime présumée et son frère dans cette pièce, avec une bouteille de vin à moitié entamée. « J’ai vu les deux enfants rire et rire bêtement… Je les ai vu avec une bouteille d’alcool… Je leur ai dit qu’il devait quitter ce lieu rapidement… Ils étaient assez secoués » .
Un cuisinier de Michael Jackson, Angel Vivenco, a raconté comment le petit frère de la victime présumée avait exigé de lui qu’il lui mette de l’alcool dans son milk-shake, faute de quoi il le dénoncerait à la star pour le faire renvoyer.
L’animateur de talk-shows sur CNN Larry King devrait témoigner jeudi, a indiqué lundi à la presse la porte-parole de Michael Jackson, Raymone Bain.