Article JET Magazine, 27 Février 1989…

Le magazine JET du 27 février 1989 faisait sa UNE avec Michael Jackson en titrant: Michael Jackson quitte la scène après une tournée mondiale qui a battu de nouveaux records. On y retrouve un article de Robert E. Johnson avec quelques photos sur 7 pages.

Michael Jackson quitte la scène après une tournée mondiale qui a battu de nouveaux records.

C’est devant une salle comble de 16 000 fans déchaînés, dont Berry Gordy, le magnat de la Motown, l’homme qui lui a fourni la rampe de lancement à partir de laquelle il a pu accéder à la célébrité, que le chanteur/auteur-compositeur/danseur Michael Jackson a conclu sa tournée mondiale de 18 mois à la Los Angeles Sport Arena.

Il a entamé cette dernière performance vendredi soir de la même façon que celle du 24 février 1988 – avec une prière. Ce soir de 1988 a marqué le lancement de son premier concert aux Etats-Unis, après sa conquête du Japon avec un record de 450 000 spectateurs en 14 concerts tous complets. La tête baissée, le plus grand artiste du monde a écouté son assistant, Teamer Washington, conduire les artistes sur scène en disant une brève prière, demandant à Dieu de soutenir leur succès comme Il l’a fait pendant l’intégralité de leur tournée mondiale. À la fin de la prière, Jackson s’est joint à sa troupe pour former un cercle et tous se sont serré les mains, tandis qu’un danseur s’exclamait : « Quoique nous fassions sur scène ce soir, il faut que ce soit funky ».

La mégastar, qui a rendu son moonwalk aussi célèbre que le premier pas sur la Lune des astronautes Edward Aldrin et Neil Armstrong il y a 19 ans dans la nuit du 20 juillet 1969, a ébloui ses fans en leur proposant une performance spectaculaire et pleine d’énergie en reprenant plus de 15 morceaux, des succès issus des albums Thriller et Bad, dont les ventes totales de 60 millions d’exemplaires font de lui le plus grand interprète de tous les temps.

Avant de tirer sa révérence et de baisser le rideau sur sa carrière en concerts, Jackson a déclaré au public: « Mesdames et messieurs, il y a un homme ici présent ce soir qui m’a aidé dans ma carrière. Berry Gordy ! Lève-toi Berry ! ». Jackson lui a dédié deux chansons, I Want You Back et I’ll Be There, qui sont deux de ses premiers succès quand il était chez la Motown Records de Gordy.

Quand le rideau s’est baissé à la fin du concert, 18 mois après le début de la tournée, c’est un Jackson enjoué qui a déclaré que sa carrière sur scène était maintenant derrière lui. « Ce fut une incroyable expérience et j’ai apprécié le pouvoir qu’il y a dans la musique ».

En traversant les frontières culturelles dans 15 pays en dehors des Etats-Unis, Jackson a battu de nouveaux records avec sa tournée mondiale en ayant les plus gros revenus au box-office, avec des gains dépassant 125 millions de dollars. Surnommé « Typhoon Michael » (la Tornade Michael) au Japon et « Crocodile Jackson » (le Crocodile Jackson) en Australie, l’artiste prolifique a aussi adopté les surnoms « The Earl of Whirl » (le Comte Tourbillon) et « The Peter Pan of Pop » (le Peter Pan de la pop) après avoir rassemblé une foule de 72 000 fans au Stade de Wembley à Londres pour chacun des sept concerts qui y ont eu lieu.

Quand la chanson qu’il a écrite, Dirty Diana, a atteint la première place des classements américains pendant la tournée, son album Bad est devenu le premier album de l’histoire à classer cinq titres à la place de numéro un dans le top singles.

Pendant cette tournée solo historique, Jackson a aussi sorti son premier livre, Moonwalk, qui est devenu un best-seller et a atteint la première place des classements du New York Times et du London Sunday Times.

Sa vidéo Moonwalker est devenue la cassette la plus vendue de tous les temps avec 12,5 millions d’exemplaires vendus. Les ventes dépassent la barre du demi-million atteinte par le Making Of Michael Jackson’s Thriller, selon Eliot Sekuler, de CBS Music Video Enterprises.

Après le concert de Los Angeles, Jackson a déclaré qu’il se réjouissait de l’avenir qui s’ouvrait à lui, comme il le dit dans son livre. Il a dit: « Travailler sur Captain Eo [un film qu’il a fait pour les studios Disney en 1986] a renforcé tous les sentiments positifs que j’ai ressentis en travaillant sur un film, et m’a fait réaliser plus que jamais que le cinéma fait partie de ma future trajectoire… Les films peuvent vous emmener partout. C’est ce que j’aime… Donc en ce moment le cinéma est mon rêve numéro un, mais j’ai beaucoup d’autres rêves aussi ».

Source : JET – 27 février 1989 – Google Livres

Traduction: Pretty Young Cat